Le troisième trimestre de 2024 a été marqué par une baisse de l’inflation et un ralentissement de la croissance économique au Canada et aux États-Unis. Les taux d’intérêt ont fortement diminué dans les deux pays, la Banque du Canada ayant continué à réduire son taux directeur et la Réserve fédérale américaine (la Fed) ayant finalement commencé à faire de même.
Les taux des obligations américaines à 2 ans ont chuté de 111 points de base durant le trimestre pour passer de 4,75 % à 3,64 %. Les taux des obligations à 5, 10 et 30 ans ont perdu 82, 62 et 44 points de base respectivement. Une forte pentification de la courbe marque généralement le début d’un cycle de réduction des taux d’intérêt. La trajectoire a été essentiellement la même au Canada : les taux des obligations à 2 ans ont perdu 108 points de base, et ceux des obligations à 5 ans, 10 ans et 30 ans ont respectivement baissé de 78, 55 et 25 points de base.
Cette similitude dans l’évolution des taux entre le Canada et les États-Unis n’a rien d’inhabituel en raison de la forte corrélation entre les deux pays, mais elle nous semble irréaliste dans le contexte actuel. Les données économiques demeurent nettement plus faibles au Canada qu’aux États-Unis, où elles montrent une plus grande résilience. Même si le marché de l’emploi s’est manifestement assoupli dans les deux pays, le taux de chômage a atteint un creux historique aux États-Unis, tandis qu’au Canada, il a augmenté pour dépasser le cap des 6,5 %. De même, l’inflation continue de baisser plus que prévu au Canada et se situe près de la cible de 2 %, alors qu’aux États-Unis, l’inflation des services reste supérieure à 4 %, et l’inflation des services hors logement (inflation « super core »), autrefois l’un des indicateurs préférés de la Fed, reste au-dessus de 4,5 %. Par conséquent, nous croyons qu’il serait justifié de voir une divergence du côté des taux de rendement, tout particulièrement sur le segment à court terme de la courbe, ce qui rend les obligations canadiennes à court terme plus intéressantes que leurs homologues américaines.
L’indice des obligations à court terme FTSE Canada a inscrit un rendement positif pour le trimestre.
La forte pondération des obligations de société de bonne qualité a contribué au rendement du portefeuille. Plus précisément, les placements en obligations de sociétés des secteurs de la finance et de l’énergie ont contribué aux gains pour la période. En revanche, les placements en obligations d’État ont nui au rendement.