Perspectives : Assouplissement du cycle dans les principales économies
Au troisième trimestre de 2024, le paysage économique mondial était contrasté, caractérisé à la fois par des dépenses de consommation résilientes et un marché de l’emploi en perte de vitesse, mais toujours solide, dans les principales économies. Dans l’ensemble, les actions mondiales ont fait belle figure tout au long du trimestre, et ce, malgré quelques épisodes de volatilité. Du côté des titres à revenu fixe, les principales économies ont entamé ou poursuivi des cycles de réduction des taux d’intérêt. Aux États-Unis, le marché de l’emploi a montré des signes de détente, à savoir une montée des taux de chômage et une baisse des gains salariaux. Malgré tout, les dépenses de consommation sont restées solides, comme en témoigne la vigueur des ventes au détail et des dépenses de consommation personnelles. La Réserve fédérale américaine (la Fed) s’est appuyée sur la faiblesse des données sur le marché de l’emploi pour entamer un cycle de réduction des taux en commençant par une baisse de 50 points de base. Dans la zone euro, la croissance économique est restée atone, et la Banque centrale européenne (BCE) a poursuivi son cycle d’assouplissement graduel. Toujours dans la zone euro, l’inflation a montré des signes de ralentissement, tout particulièrement du côté des services, en raison de la persistance des pressions désinflationnistes à l’échelle mondiale. En Asie, les marchés boursiers ont fait généralement belle figure à l’exception de certaines économies dont la Corée du Sud et Taïwan, qui sont particulièrement exposées aux tendances relatives à l’intelligence artificielle (IA). L’économie chinoise a renoué avec une croissance tendancielle au second semestre, mais la faiblesse persistante du marché immobilier et la morosité du secteur manufacturier ont continué à peser sur le rendement économique en général. Quant au Japon, il a poursuivi son virage en matière de politique monétaire, qui lui a permis de remettre ses taux d’intérêt en territoire positif et d’annoncer une deuxième hausse de taux en 17 ans.
La croissance économique se produit à un rythme plus robuste que ce que font croire de nombreuses sources de données par sondage. Ainsi, la Fed préside à un assouplissement des conditions financières qui les ramène aux niveaux de 2021, les politiques budgétaires demeurent favorables, et des signes démontrent que les progrès en matière de stabilité des prix sous-jacents demeurent nettement supérieurs aux cibles des banques centrales. Dans ce contexte, les prix des actifs devraient refléter les probabilités accrues que des scénarios d’inflation persistante et de reflation se concrétisent, plutôt que des attentes encore plus grandes d’un atterrissage en douceur.