Portefeuille fondamental IG – Revenu (série F)

Commentaires sur les portefeuilles
T4 2024

À retenir

① Le portefeuille a progressé au cours du trimestre, car les taux à court terme sont demeurés essentiellement les mêmes, alors que les taux à long terme au Canada ont été en quelque sorte tirés vers le haut par ceux des États-Unis. 

② Les placements dans les obligations à court terme ont eu l’effet le plus positif sur le rendement du portefeuille.

③ Malgré la volatilité du marché qui a perduré au cours de la période, les écarts de taux au sein des obligations de sociétés ont continué de se resserrer petit à petit, jusqu’à un point qui n’avait pas été observé depuis la crise du crédit.

Rendement du portefeuille : T4 2024

Rendement total 1 MOIS 3 MOIS DDA 1 AN 3 ANS 5 ANS 10 ANS Depuis la création (12 juill. 2013)

Portefeuille fondamental IG – Revenu (série F)

0,32

1,01

5,89

5,89

2,33

2,45

2,57

2,71

Quartile

3

1

2

2

2

2

1

 

Aperçu du portefeuille


Sans surprise, ce sont les événements sur la scène politique américaine qui ont surtout retenu l’attention des investisseurs sur les marchés à revenu fixe au quatrième trimestre de 2024. Malgré tout l’enthousiasme que la candidature de Kamala Harris a provoqué après l’annonce du retrait du président Biden plus tôt dans l’année, les sondages, mais surtout les marchés des paris, ont commencé à laisser présager une victoire de Donald Trump et des républicains, ce qui s’est concrétisé à l’issue de l’élection qui a eu lieu au début de novembre. Les marchés ont évolué en symbiose, les investisseurs tentant de déterminer les répercussions d’une victoire de Donald Trump et d’un possible balayage des républicains. Dans un tel contexte, les deux politiques auxquelles les investisseurs accordent le plus d’importance et dont ils se soucient le plus sont les déficits budgétaires et les tarifs douaniers.

Les inquiétudes à l’égard des baisses d’impôt non financées ont alimenté la hausse des taux, à commencer par les taux à plus long terme, et ont entraîné une légère accentuation de la courbe. Les taux des obligations du Trésor américain à 5 ans, 10 ans et 30 ans ont augmenté respectivement de 87,2 pdb, 83,8 pdb et 71 pdb, alors que les taux des obligations du Trésor américain à 2 ans ont grimpé de 62,8 pdb. Les craintes à l’égard des tarifs douaniers se sont surtout manifestées sur les marchés de change. De fait, le dollar américain s’est montré vigoureux, tout particulièrement par rapport aux devises des pays les plus à risque de se voir imposer les tarifs les plus importants, le Mexique et le Canada.

Les indices des obligations universelles FTSE Canada et des obligations de première qualité américaines ont inscrit des rendements négatifs au cours du trimestre.

Dans le volet des titres à revenu fixe, le Fonds hypothécaire et de revenu à court terme IG Mackenzie affichait la plus importante pondération au sein du portefeuille et est celui qui a contribué le plus au rendement. Le choix des titres dans les obligations de sociétés et la pondération des prêts hypothécaires ont contribué à la performance.

Le Fonds d’obligations de sociétés canadiennes Mackenzie – IG Mandat privé, qui constituait la troisième position en importance dans le portefeuille, a favorisé le rendement. La surpondération des obligations de sociétés a aussi favorisé le rendement.

Le Fonds en gestion commune d’obligations canadiennes Mackenzie – IG occupait la deuxième position en importance dans le portefeuille et est celui qui a le moins contribué au rendement. Le rendement total du Fonds a quelque peu pâti de la couverture du risque de change dans le portefeuille.

Au cours de la période, la pondération du Fonds en gestion commune d’obligations canadiennes Mackenzie – IG dans le portefeuille a été diminuée, passant de 20,1 % à 0,0 %. La pondération du Fonds de marché monétaire canadien IG Mackenzie a été augmentée, passant de 5,0 % à 18,1 %. La pondération du Fonds de biens immobiliers IG Mackenzie est restée de 8,6 %. La pondération du Fonds de titres à taux variable de qualité Mackenzie était de 3,0 % à la fin de la période.

Revue des marchés : Le dollar américain et les actions ont dominé le trimestre

L’optimisme était de mise en ce quatrième trimestre de 2024, avec une remontée des actions pour terminer l’année. Trois thèmes déterminants ont façonné le trimestre : une élection présidentielle historique aux États-Unis, la poursuite des baisses de taux par les banques centrales, et une hausse des risques politiques, au pays et à l’étranger. Ces facteurs ont dicté les mouvements des marchés et créé un contexte à la fois propice à l’optimisme et payant pour les investisseurs, après une élection américaine décisive.

Les banques centrales ont continué d’assouplir leurs politiques, leur préoccupation n’étant plus la lutte contre l’inflation, mais plutôt la croissance économique et la stabilité du marché du travail. La Banque du Canada (BdC) a par deux fois réduit son taux du financement à un jour de 50 points de base (un demi-point de pourcentage), pour une baisse totale d’un point de pourcentage sur le trimestre, ce qui ramène ce taux à son niveau le plus bas depuis plus de deux ans. De la même façon, la Réserve fédérale américaine a procédé à deux baisses d’un quart de point de pourcentage chacune, après une réduction en septembre.

Comparativement à il y a 12 mois, l’indice composé S&P/TSX a grimpé de 23,3 %, le S&P 500, de 18 % et le MSCI EAEO, de 1,1 %.

Perspectives : Les titres à revenu fixe canadiens représentent des occasions attrayantes

La politique continue de retenir toute l’attention avec l’arrivée au pouvoir de la nouvelle administration aux États-Unis. Bien entendu, l’imposition de tarifs douaniers, quelle que soit leur ampleur, aurait des conséquences néfastes pour le Canada. Des mesures de représailles alimenteraient l’inflation, et tout soutien que la Banque du Canada apporterait en abaissant ses taux plus vigoureusement entraînerait une dépréciation du dollar canadien et attiserait aussi l’inflation. La trajectoire des taux à long terme reste particulièrement incertaine. Au Canada, les taux à 30 ans sont maintenant de 150 pdb inférieurs à ceux de la même échéance aux États-Unis. Toute hausse de l’inflation rendrait ce secteur plutôt inintéressant. Il est difficile d’évaluer à quel point le Canada serait attrayant aux yeux des investisseurs si le pays se retrouvait plongé au cœur d’une longue guerre commerciale avec son principal partenaire commercial.

Compte tenu des valorisations actuelles, le marché des obligations de sociétés nous semble cher. Par conséquent, et jusqu’à ce que la situation géopolitique se précise entre le Canada et les États-Unis, nous n’avons aucune raison d’accroître les placements dans les titres de créance et nous préférons améliorer la qualité du crédit et la liquidité.

Si vous avez des questions sur votre stratégie de placement,
parlez à votre conseiller ou conseillère IG.