Perspectives : Volatilité et résultats de la politique tarifaire
L’anticipation des droits de douane annoncés par la Maison-Blanche a été au centre des préoccupations des marchés pendant le trimestre, particulièrement au cours de la dernière semaine. Bien que les tarifs aient d’abord fait craindre pour la croissance, nous sommes d’avis que le marché sous-estime l’impact que les droits de douane annoncés auront sur l’inflation aux États-Unis, ce qui est susceptible de nuire aux cours obligataires. En conséquence, nous avons accentué récemment la sous-pondération des titres à revenu fixe, car nous estimons que les obligations sont surévaluées aux taux actuels, et nous avons également procédé à une sous-pondération des secteurs qui suivent de près les taux d’intérêt comme les services aux collectivités.
L’attention des investisseurs se portera vraisemblablement sur l’élaboration à l’étranger et aux États-Unis de politiques budgétaires plus favorables à la croissance, notamment des réductions d’impôt pouvant stimuler la consommation, et surtout sur leur effet plus important à l'égard de la dynamique inflationniste à long terme. Les changements structurels dans les politiques budgétaires en Europe en vue d’accroître de façon significative les investissements dans la défense et les infrastructures ainsi que d'assouplir le plafond d'endettement auront clairement un effet positif sur la croissance dans la Zone euro et à l’échelle mondiale. Nous détenons des surpondérations dans les pays européens développés (la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni) et nous avons liquidé au cours des dernières semaines des sous-pondérations en France et en Allemagne.
D’un point de vue structurel, l’évolution de la politique commerciale pourra exercer de la pression sur les actifs américains (dollar, obligations et actions dans l’éventail des diverses régions) alors que les titulaires étrangers d’actifs américains exigeront des primes de risque plus élevées ou commenceront à rapatrier leur capital.