Perspectives : Nouvelle année, nouvelle administration, nouveaux moteurs macroéconomiques
Pour 2025, la nouvelle administration américaine et les nouveaux moteurs macroéconomiques du marché seront au cœur des préoccupations des investisseurs. Notamment, nous estimons que la priorité accordée par la nouvelle administration au rééquilibrage du commerce mondial, avec ses répercussions sur les prix des actifs, deviendra un thème clé sur les marchés en 2025. Sur le court terme, les conditions financières se sont au départ détendues après l’élection, les investisseurs ayant adopté un comportement plus proche de ce qui s’est passé en 2021 qu’en 2016. De fait, de nombreux participants au marché se montrent davantage intéressés par les « meme coins » que par les choix macroéconomiques avec lesquels ils devront vraisemblablement composer en 2025. Nous croyons que cette exubérance est désormais excessive et nous nous attendons à ce que les conditions financières se resserrent lorsque les marchés reporteront leur attention sur les choix de politiques qui devront être faits au premier trimestre de 2025. Mentionnons par exemple les tensions qui ne manqueront pas de surgir dans la mise en œuvre des mesures visant à produire les résultats souhaités par les décideurs : réduction des déficits budgétaires et de celui de la balance commerciale, maintien de la croissance, affaiblissement du dollar, ralentissement de l’immigration, diminution de l’inflation, etc.
Nous conservons un positionnement procyclique, et l’essentiel de notre gestion active du risque se trouve dans la sous-pondération des actifs à revenu fixe à long terme. Nous avons rehaussé la pondération de cette position après l’élection, car nous croyons que la hausse des taux des obligations à long terme entraînera un certain resserrement des conditions financières par rapport à la tendance à l’assouplissement qu’on pouvait observer avant la réunion de la Réserve fédérale américaine de décembre, surtout dans un contexte de croissance économique nominale robuste.