Au cours des dernières années, les investisseurs ont placé beaucoup d’argent dans des placements à faible volatilité, c’est-à-dire des actions et des fonds conçus pour moins subir les fluctuations de l’ensemble des marchés boursiers.
Souvent constitués d’actions défensives comme celles des marchés d’alimentation et des services publics qui sont stables dans n’importe quelle conjoncture de marché, ces placements fluctuent moins que ceux qui sont formés de titres d’autres sociétés, par exemple des secteurs technologique et minier.
Cette stratégie n’est pas nouvelle, mais elle gagne en popularité. « Le concept de placement à faible volatilité est connu depuis des années, mais il a suscité un plus grand engouement pendant la crise financière », affirme Les Grober, vice-président principal et responsable de la répartition de l’actif au Groupe Investors.
Alors que certains s’inquiètent que les marchés boursiers qui ont connu une progression au cours des huit dernières années fassent volte-face, d’autres sont préoccupés par l’impact que le climat géopolitique pourrait avoir sur leur portefeuille. Nombreux sont ceux qui souhaitent simplement des investissements prudents, d’où l’intérêt croissant pour les fonds à faible volatilité.
Moins de fluctuations, mais des rendements supérieurs
Même si on vante la capacité des fonds à faible volatilité à atténuer les fluctuations, des études dévoilent que ce type de placements a tendance à surpasser les actions plus volatiles, affirme Sam Pellettieri, gestionnaire de portefeuille, Analyse quantitative au Groupe Investors.
« Cinquante ans de recherche indiquent clairement que les portefeuilles d’actions à faible volatilité offrent de solides rendements corrigés du risque, déclare-t-il. Nous avons fait nos propres travaux et découvert que les stratégies à faible volatilité permettaient d’obtenir des rendements corrigés du risque supérieur à ceux des marchés en général, en particulier par rapport aux actions à risque et à volatilité élevés. »
Selon l’équipe de recherche du Groupe Investors, les placements à faible volatilité procurent effectivement de meilleurs rendements corrigés du risque que ceux d’autres placements. (Le rendement corrigé du risque désigne le rendement qu’obtient un investisseur pour le niveau de risque qu’il prend. Plus le nombre est élevé, mieux c’est.)
L’équipe a constaté que le ratio de Sharpe (qui mesure le rendement corrigé du risque) des actions à faible volatilité est de 0,88, alors qu’il est de 0,04 pour les actions à volatilité élevée. On peut donc dire que les actions dont la volatilité est moindre offrent un meilleur rendement par rapport à leur niveau de risque que celles qui sont plus volatiles.
Pour l’ensemble des actions, le ratio de Sharpe s’établit à 0,54 %, ce qui signifie que la faible volatilité devance aussi le marché global en matière de rapport risque-rendement.
Malgré ces constatations, de nombreuses actions à faible volatilité sont moins populaires que celles à volatilité plus élevée parce que les investisseurs veulent tout de même détenir des titres susceptibles de dégager un gain à court terme. M. Grober et M. Pellettieri en sont ravis, puisque le peu d’intérêt pour les actions à faible volatilité fait en sorte qu’elles sont moins chères que celles à volatilité élevée.
« En sélectionnant des titres gagnants, les investisseurs passent souvent outre les actions à plus faible fluctuation parce qu’elles risquent moins de leur procurer des rendements élevés à court terme, constate M. Grober. Puisque ces actions ont tendance à être sous-évaluées, elles offrent des rendements supérieurs à long terme. »
Ajouter des fonds à faible volatilité à votre portefeuille
Compte tenu de la performance risque-rendement de ces fonds, les investisseurs auraient avantage à en ajouter à leur portefeuille.
Ils sont parfaits pour les investisseurs qui souhaitent détenir des actions à croissance élevée tout en possédant un portefeuille dont la valeur fluctue moins que l’ensemble des marchés boursiers, croit M. Grober, qui supervise les Portefeuilles Maestro du Groupe Investors, des fonds communs de placement formés d’autres fonds, dont des fonds à faible volatilité.
Il est d’autant plus important de détenir ce type de fonds à l’heure actuelle que la hausse des taux pourrait entraîner une baisse des prix des titres à revenu fixe.
« Vous devriez réellement considérer ces fonds si vous êtes préoccupé par le contexte actuel des titres à revenu fixe et que vous recherchez une pondération stratégique plus grande en actions, sans le risque habituellement associé aux fonds d’actions plus classiques », déclare-t-il.
Des solutions comme les Portefeuilles Maestro, qui ont célébré leur deuxième anniversaire en juillet et qui représentent un actif sous gestion de plus de 5 milliards de dollars, procurent une exposition aux actions de croissance et à celles à faible volatilité en même temps.
« Les Portefeuilles Maestro sont conçus et gérés pour réagir aux fluctuations des marchés des capitaux mondiaux, affirme-t-il. Cette souplesse et l’inclusion stratégique de placements à faible volatilité nous permettent d’obtenir une pondération en actions supérieure au sein de chaque portefeuille sans augmenter le profil de risque global. »
Étant donné que la plupart des investisseurs souhaitent surtout bien dormir et ne pas s’inquiéter des fluctuations du marché, il n’est pas étonnant que les titres à faible volatilité gagnent en popularité.
« Vous obtenez les avantages d’une plus grande diversification, déclare M. Grober. La route sera donc moins cahoteuse. »
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