Faut-il vendre en mai ?

Selon un dicton presque aussi ancien que les marchés boursiers, il faudrait « vendre en mai et s’en aller ». Mais ce vieil adage ne doit pas être pris au pied de la lettre.

Article Hero Image

Quiconque s’intéresse aux marchés boursiers a sans doute déjà entendu l’expression « vendre en mai et s’en aller ». Cette formule accrocheuse suggère de se départir de ses actions avant l’été, lorsque le nombre de transactions diminue, et de les racheter à l’automne, alors que les investisseurs reprennent du service.

Les investisseurs doivent conserver leurs actions pour ne pas passer à côté des gains à faire de mai à octobre.

Nombreux sont ceux qui pensent que la baisse d’intérêt estivale pour les investissements affecte les marchés qui offriraient de moins bonnes performances de mai à octobre que de novembre à avril. Mais est-il vrai que les actions font piètre figure tandis qu’on se prélasse au chalet ? Pas selon une étude américaine qui révèle que, de 1928 à nos jours, la période de juin à août est habituellement la deuxième meilleure de l’année, avec des gains 63 % du temps et un rendement moyen de 2,97 %.

« “Vendre en mai et s’en aller” est une prévision des marchés vouée à l’échec et qui peut coûter cher, prévient Bill Chornous, vice-président principal des stratégies de placement au Groupe Investors. En appliquant ce dicton, vous ferez peut-être d’importants gains, mais vous perdrez ceux que vous auriez eus en conservant vos actions. »

Bill Chornous a effectué sa propre analyse en se fiant aux données des cinq dernières années. Il a découvert que les investisseurs auraient en fait perdu de l’argent s’ils avaient vendu leurs placements le 1er mai pour les racheter le 1er novembre. En outre, de novembre à avril, les marchés n’ont pas toujours obtenu de meilleurs résultats que pendant l’autre moitié de l’année.

S&P 500 – 2013 à 2017
Novembre à mai Mai à octobre
2012 à 2013 11,91 % 2013 10,98 %
2013 à 2014 6,94 % 2014 7,13 %
2014 à 2015 3,36 % 2015 -1,37 %
2015 à 2016 -1,84 % 2016 2,16 %
2016 à 2017 12,90 % 2017 7,83 %

Le marché canadien a connu sensiblement le même scénario. En effet, certaines périodes estivales ont surpassé les périodes hivernales et, trois années sur cinq, le marché s’est bonifié de mai à octobre.

Indice composé S&P/TSX – 2013 à 2017
Novembre à mai Mai à octobre
2012 à 2013 -0,35 % 2013 8,44 %
2013 à 2014 9,86 % 2014 -0,35 %
2014 à 2015 4,72 % 2015 -11,80 %
2015 à 2016 2,42 % 2016 6,63 %
2016 à 2017 5,47 % 2017 2,89 %

À première vue, la stratégie de vendre en mai peut paraître judicieuse. « C’est une vieille théorie qui semblait sans doute logique par le passé : l’été, notamment en raison des vacances, les transactions diminuaient et le marché stagnait. Mais cela ne tient plus la route. Les investisseurs doivent conserver leurs actions pour ne pas passer à côté des gains à faire de mai à octobre. »

Selon Bill Chornous, vendre ses actions à un moment particulier de l’année va à l’encontre de la philosophie d’investissement à long terme que la majorité des gens devraient adopter. « Les marchés permettent de bâtir un patrimoine au fil des ans, rappelle-t-il. Les investisseurs qui tentent de prédire un moment pour réinvestir ont peu de succès. Tandis que ceux qui misent sur des stratégies à long terme correspondant à leurs objectifs de placement et à leur profil de risque ont de meilleurs résultats. »

blue background

Communiquez avec nous

Communiquez avec un conseiller IG, qui aura un entretien en profondeur avec vous pour cerner précisément vos objectifs de placement, votre horizon de placement ainsi que votre tolérance au risque et à la volatilité.