Montée des actions canadiennes au T2

Malgré les inquiétudes au sujet des échanges commerciaux, les actions ont progressé au cours de chaque mois du trimestre, et les bénéfices et les ventes des entreprises ont surpassé les attentes.

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Tant au Canada qu’aux États-Unis, les actions se sont appréciées en avril, mai et juin (la Bourse de Toronto a atteint un nouveau sommet historique en juin), un scénario économique idéal semblant se dessiner chez nos voisins du Sud. La croissance de l’économie américaine semble en effet s’accélérer et le chômage touche des creux de plusieurs décennies, alors que l’inflation reste timide. En avril et en mai, les sociétés du S&P 500 ont fait état d’une accélération de leurs bénéfices et de leurs ventes nettement plus forte que prévu, de 24 % environ par rapport à l’année précédente, ce qui représente un bond remarquable même en tenant compte de l’effet ponctuel de la réforme fiscale. Légèrement moins dynamique, l’économie canadienne a progressé bien en deçà du rythme effréné qu’elle tenait à la même période l’an dernier, et en avril le FMI a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le Canada. Le ralentissement de l’économie canadienne n’a cependant pas empêché la Banque du Canada d’afficher, lors de sa réunion de juin, suffisamment de confiance pour lui permettre de retirer de son communiqué certaines de ses mises en garde, et ce, malgré l’intensification des tensions entourant la renégociation de l’ALENA et les tarifs visant l’acier et l’aluminium.

Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a terminé le trimestre en hausse de 6,8 %, signant ainsi sa meilleure performance trimestrielle en près de cinq ans. Dopé par la hausse des cours du pétrole à un sommet de trois ans, le secteur de l’énergie a fortement contribué à ce rendement. Les marchés de l’énergie ont été ébranlés par les tirs de missiles sur la Syrie, le rétablissement des sanctions contre l’Iran et l’imposition de sanctions contre le Venezuela. Le gouvernement fédéral est venu à la rescousse en annonçant qu’il se portait acquéreur des actifs du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain. Les cours du pétrole brut ont légèrement reculé en juin après que la Russie et l’OPEP ont convenu de relever leur production afin de calmer le marché, mais les cours se sont de nouveau envolés quand les détails de l’entente ont été révélés. Les marchés américains ont aussi bénéficié de la belle tenue du secteur de l’énergie, mais dans une moindre mesure. L’indice composé S&P 500 et le Dow Jones ont progressé de 5,1 % et de 2,8 %, respectivement (en dollars canadiens), les investisseurs canadiens bénéficiant par surcroît de l’appréciation du dollar américain. Dans les deux pays, les titres technologiques ont aussi fait bonne figure, notamment les titres des géants du secteur qui ont le plus souffert lors de la correction boursière du premier trimestre.

Les rendements des obligations d’État au Canada et aux États-Unis ont augmenté en avril et en mai, mais ils étaient revenus à leur point de départ à la fin du trimestre. Les rendements obligataires ont d’abord été pénalisés par le chaos politique en Italie, puis par la forte montée des craintes de guerre commerciale. La hausse des taux d’intérêt pendant presque toute la période a pesé sur les instruments assimilables à des titres obligataires, de sorte que les secteurs des services aux collectivités, de la consommation de base et des télécommunications ont généré des rendements inférieurs à ceux des indices S&P/TSX et S&P 500.

L’indice MSCI Europe n’a progressé que de 0,8 % en dollars canadiens. En plus des tensions commerciales et des troubles politiques, les données économiques ont révélé un ralentissement léger mais généralisé de la croissance au cours du trimestre. Les inquiétudes entourant le retour des barrières commerciales ont frappé de plein fouet les actions asiatiques. L’indice MSCI Asie Pacifique, qui est à la traîne depuis qu’il a atteint un sommet en janvier, a reculé de 1,3 % (en dollars canadiens). Bien que freiné par les marchés européens et asiatiques, l’indice MSCI Monde a inscrit un gain de 3,9 % en dollars canadiens à la faveur de la vigueur des actions nord-américaines.

Rendements totaux des indices ($ CA)
Au 30 juin 2018
  S&P/TSX S&P 500 DJIA MSCI Europe MSCI Asie Pacifique MSCI Monde
3 mois 6,77 5,60 2,81 0,80 -1,23 3,87
6 mois 1,95 7,48 2,81 1,33 1,34 5,16
1 an 10,41 16,02 15,33 6,80 11,84 12,69
3 ans 6,96 13,88 13,20 6,03 8,98 10,36
5 ans 9,24 18,63 15,30 11,09 12,71 14,99
10 ans 4,24 13,01 10,68 5,00 7,46 9,00
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