Les résultats proviennent d'une enquête téléphonique menée par le Centre canadien de recherche appliquée et sociale de l'Université de la Saskatchewan.
Les chercheurs ont interrogé environ 1000 personnes au cours des deux premières semaines de mars sur le type d'impacts à long terme qu'ils pensaient que la crise sanitaire aurait dans différents domaines.
«Étant donné que les vaccins commencent maintenant à être déployés (...), les gens commencent à voir la lumière au bout du tunnel», a noté le directeur de recherche Jason Disano.
«Cela semble être une excellente occasion d'avoir une idée de ce que les gens pensent au sujet de la vie après la COVID.»
Plus précisément, on a demandé aux gens d'imaginer un monde où la COVID-19 serait sous contrôle et de choisir s'ils pensaient que le virus aurait un effet positif, négatif ou pas d'impact du tout sur certains sujets.
Les chercheurs ont indiqué que l'enquête avait une marge d'erreur de plus ou moins 3,1%, 19 fois sur 20, à l'échelle nationale.
Certains des résultats n'ont pas été surprenants, a déclaré M. Disano, comme ceux sur la santé mentale et le bien-être.
Environ 72 % des répondants ont prédit que la COVID-19 aurait un effet négatif sur la santé mentale, contre 18 % qui pensaient qu'il serait positif.
Plus de 60 % se sont également sentis pessimistes quant à la manière dont la pandémie affectera l'économie et les voyages internationaux, tandis que 52 % ont déclaré que cela nuirait à leurs finances personnelles.
«Personne ne sait vraiment à quoi ressemblera l'économie après la pandémie», a déclaré M. Disano.
Il a déclaré que certaines des données qu'il trouvait les plus intéressantes concernaient l'éducation des enfants. Bien que 63 % des personnes interrogées pensent que le virus aura des changements positifs dans la prestation de l'éducation en ligne, 54 % croient que ce serait une mauvaise chose pour l'apprentissage des enfants.
«Je pense qu'il y a un peu d'inquiétude : est-ce que les élèves de la maternelle à la 12e année ou postsecondaires seront en retard par rapport à où ils pourraient ou devraient être, à ce stade de leur parcours scolaire?», a avancé M. Disano.
Sur le plan positif, il a souligné que 61 % des personnes interrogées pensaient que la COVID-19 aurait des conséquences positive quant à la volonté des gens de porter un masque en public après la pandémie.
«Je suppose que les gens, lorsqu'ils répondaient à cette question, pensaient à des choses comme le virus de la grippe», a indiqué M. Disano.
«Le port du masque ne deviendra pas nécessairement répandu, mais peut-être plus courant.»
L'enquête a également indiqué que 76 % des répondants estiment que la pandémie aura un effet positif sur les achats en ligne, et que 72 % ont rapporté la même chose pour les arrangements sur les lieux de travail.
Les opinions sur d'autres sujets étaient plus partagées. Environ 37 % des répondants pensent qu'il y aura à la fois de bons et de mauvais changements dans les voyages intérieurs à cause du virus, tandis que 23% ont déclaré qu'ils ne le savaient pas.
Dans l'ensemble, a dit M. Disano, la recherche indique que les gens se sentent différemment quant à l'impact de la pandémie sur leur vie, et qu'il y a beaucoup d'incertitude sur ce à quoi ressembleront les communautés une fois qu'elles ne seront plus menacées par le virus.
«Je pense que les décideurs politiques, les politiciens, les responsables de la santé publique auront un certain fardeau à jouer pour fournir plus d'informations aux Canadiens sur la façon dont ils entrevoient le Canada post-pandémique.»
Stephanie Taylor, La Presse Canadienne
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