Au cours des deux dernières décennies, l’immobilier a grimpé en flèche au Canada, au grand bonheur de ceux qui ont profité de la vente de leur maison pour financer leur retraite.
On ne devrait pas considérer sa maison comme source principale de revenus pour sa retraite. C’est un pari risqué, car un éventuel repli du marché immobilier pourrait faire chuter sa valeur.
De nombreux spécialistes, dont ceux du Fonds monétaire international, prédisent que cette flambée des prix conduira à une baisse de la valeur de l’immobilier. Cela a amené plusieurs personnes à se demander si elles devaient tenir compte de la vente de leur propriété dans la planification de leur retraite.
Une étude réalisée par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) révèle que de nombreux Canadiens misent sur leur résidence pour financer leur retraite. Selon cette étude, 76 % des Ontariens de 45 ans et plus sont propriétaires d’une maison et près de 37 % d’entre eux comptent sur l’appréciation de cette dernière pour assurer leurs vieux jours.
D’après Tyler Fleming, directeur du Bureau des investisseurs de la CVMO, cette stratégie est problématique. « Être propriétaire d’une maison ne saurait être un substitut à la planification d’une retraite », fait-il valoir dans un communiqué de presse.
L’immobilier devrait-il jouer un rôle déterminant dans la planification de la retraite ? Nous avons posé la question à David Ablett, directeur général de la planification fiscale et successorale au Groupe Investors.