Sommaire et perspectives des marchés – T3 2019

L’indice composé S&P/TSX et l’indice S&P 500 ont progressé au cours de la période, principalement influencés par les nouvelles perspectives à l’égard des pourparlers commerciaux entre les États-Unis et la Chine.

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Les actions américaines ont battu de nouveaux records en juillet, soutenues par une trêve commerciale temporaire, mais aussi par les mesures de plus en plus accommodantes prises par la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) et par des bénéfices plus élevés que prévu. Les marchés boursiers se sont repliés en août dans un climat de préoccupations grandissantes concernant les perspectives de croissance mondiale. Dans ce contexte de crainte de récession, les rendements ont baissé, les courbes des taux se sont aplaties et certaines courbes de référence se sont infléchies. Les actions ont remonté en septembre, poussées par la détente commerciale et la baisse des taux d’intérêt de la Fed pour la deuxième fois durant la période. La brusque reprise de septembre a porté l’indice TSX à des sommets historiques.

Les services publics, l’immobilier et la consommation de base sont les secteurs qui ont affiché les meilleurs résultats au Canada, tirant leur élan de la baisse des rendements obligataires, qui a favorisé les secteurs générateurs de dividendes élevés. Plombé par les craintes de récession et le plongeon des rendements obligataires en août, le secteur des services financiers s’est redressé en septembre grâce à la remontée des taux et a clôturé la période à un meilleur niveau. De même, après les attaques de champs pétrolifères saoudiens, les prix du pétrole brut se sont relevés, permettant au secteur canadien de l’énergie de terminer la période avec un léger gain. Les secteurs de l’industrie et des soins de santé, quant à eux, ont enregistré des pertes. Les services publics et l’immobilier sont également les secteurs qui ont affiché les meilleurs résultats dans l’indice S&P 500. Le secteur de l’énergie est celui qui a enregistré les moins bons résultats aux États-Unis, même si le redressement de septembre a permis d’atténuer les pertes. Le secteur des soins de santé a inscrit des résultats en deçà de ceux de l’indice, sur fond de campagne politique. Les sociétés américaines de ce secteur éprouvent des difficultés en raison des propositions des démocrates et des républicains durant la campagne présidentielle de 2020.

En Europe, les marchés boursiers ont affiché des résultats en demi-teinte. Les indicateurs économiques de la région n’ont pas décollé, en particulier en Allemagne. L’Europe est également aux prises avec la crise politique en Italie et le risque croissant d’un Brexit sans accord, qui serait un choc pour l’économie. Le dollar américain s’est raffermi, mettant la plupart des marchés asiatiques sous une pression encore accrue par le ralentissement de la croissance en Chine. Cette situation s’est révélée difficile pour la région, notamment pour Hong Kong et le Japon, qui dépend des exportations. À Hong Kong, les manifestations continues ont négativement pesé sur l’activité économique. Les actions japonaises ont terminé en hausse après que la Banque du Japon (BdJ) a adopté un discours officiel conciliant.

Le rendement des obligations a baissé, entraînant la hausse des prix des obligations dans toutes les régions. Avant un redressement partiel en septembre, les rendements des obligations du gouvernement à 30 ans ont plongé à un nouveau creux absolu aux États-Unis et au Canada. En Europe et au Japon, les taux, qui étaient déjà négatifs, ont continué de sombrer. La plupart des banques centrales ont adopté un ton plus accommodant. À l’instar d’autres banques centrales, la Banque centrale européenne (BCE) a emboîté le pas de la Fed et a abaissé ses taux, tandis que la BdJ a adopté un discours officiel conciliant. Pourtant, en dépit de cette tendance mondiale à l’assouplissement, la Banque du Canada n’a pas modifié son taux directeur, les données économiques nationales étant sur une pente positive. En septembre, les mesures prises par de nombreuses banques centrales et l’apaisement des tensions commerciales ont permis d’atténuer les craintes de récession, donnant lieu à une brusque détente d’une partie des baisses de rendement du mois d’août. La plupart des courbes sont devenues plus raides en raison de ce rebond, qui a redressé une partie de celles qui s’étaient infléchies. Les obligations du Canada et du Japon, dont les banques centrales n’ont pas modifié les taux, ont affiché un rendement inférieur à celles des États-Unis et de l’Europe. Les obligations à long terme, plus sensibles aux baisses de taux, ont enregistré des résultats supérieurs à ceux des obligations à courte échéance.

Vers la fin du trimestre, l’annonce d’une demande officielle de destitution du président américain a entraîné un affaiblissement de la valeur des actions. Si l’histoire nous apprend qu’une éventuelle procédure de destitution n’infléchira probablement pas les tendances boursières actuelles, l’onde de choc politique qui pourrait barrer la route à d’autres dossiers urgents comme l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AÉUMC) à ratifier par le Congrès et le pacte commercial à conclure avec la Chine. Par ailleurs, les données économiques américaines semblent nettement s’améliorer, atténuant le risque de récession à court terme. Les données européennes, quant à elles, laissent toujours présager un ralentissement accru. Cela dit, l’économie de la Chine semble progressivement réagir aux mesures massives, et il va sans dire qu’une Chine plus forte contribuera à raffermir la croissance mondiale, surtout pour ce qui est des économies dépendantes du commerce, comme l’Allemagne. Le cycle d’assouplissement de la banque centrale mondiale contribuera également à soutenir les actions au cours des trimestres à venir.

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