IG Gestion de patrimoine a publié une mise à jour semestrielle de son indice annuel de confiance en matière de finance, en collaboration avec Ipsos Canada, qui a mené le sondage pour voir comment les Canadiens se portaient dans le contexte actuel de la pandémie mondiale.
Le sondage a été réalisé à la mi-mai, après les premières pertes d’emplois et répercussions financières causées par la pandémie de COVID-19 et après la mise en place de programmes gouvernementaux, notamment la Prestation canadienne d’urgence (PCU), au moment où les économies provinciales commençaient à rouvrir dans l’ensemble du pays.
Au total, 2 605 Canadiens de partout au pays ont participé au sondage.
Un sondage national mené précédemment en avril par Research Co. avait révélé que les Canadiens étaient plus préoccupés par leur situation financière, en particulier par l’épargne, qu’ils ne l’avaient été au plus fort de la crise financière de 2008.
Cependant, selon le sondage Ipsos, les Canadiens ont déclaré être maintenant plus confiants quant à leur avenir financier et à l’atteinte de leurs objectifs financiers, ce qui a fait augmenter l’indice de confiance en matière de finance de quatre points (de 56 à 60) depuis novembre 2019.
Brent Allen, vice-président principal, Distribution – Opérations chez IG Gestion de patrimoine, a déclaré que si les résultats du sondage avaient causé une surprise, ils montraient que les Canadiens se préparent au pire tout en demeurant optimistes.
« Les gens prennent le contrôle de leur situation personnelle dans les secteurs où ils le peuvent », a-t-il dit.
Les Canadiens de 18 à 34 ans ont déclaré avoir été durement touchés par les pertes d’emplois. Ce groupe d’âge a été frappé de façon disproportionnée par la pandémie. En effet, 27 % d’entre eux ont déclaré avoir perdu leur emploi et 29 % ont subi une diminution de leurs heures de travail.
Selon M. Allen, cela s’explique probablement parce que les jeunes Canadiens sont fraîchement diplômés, à la recherche d’un emploi d’été, dans les premières années de leur carrière ou tout simplement plus présents dans une industrie durement touchée par la pandémie, comme l’industrie des services.
« Il est certain qu’un grand nombre de (jeunes Canadiens) travaillent dans l’industrie des services pour gagner un revenu durant leurs études et dans leurs premières années sur le marché du travail. Je pense donc que ces facteurs ont certainement eu une incidence sur les jeunes », a-t-il précisé.
Selon ce même sondage, le sentiment des Canadiens de maîtriser leurs finances personnelles a diminué depuis 2019. Pour M. Allen, c’est parce que même si les Canadiens semblent avoir davantage confiance dans leurs propres capacités de résister financièrement à une deuxième vague, ils ne sont pas en mesure de contrôler les influences extérieures et ils doivent se préparer au pire.
« Je pense que les gens envisagent le pire et planifient à long terme », a-t-il ajouté.
M. Allen a également mentionné que le moment était venu pour les Canadiens de penser à leurs fonds d’urgence, qu’il s’agisse d’un compte d’épargne préexistant ou d’une marge de crédit.
Il est également important de prévoir un budget plus rigoureux qu’auparavant, souligne M. Allen, qui suggère de réduire les dépenses supplémentaires comme les abonnements mensuels ou une deuxième voiture.
« Le remisage d’une de vos voitures pendant une courte période peut vous faire économiser des centaines de dollars par mois en assurances », a-t-il dit.
Il a également suggéré aux gens d’examiner la possibilité d’opter pour un report de paiement des hypothèques ou d’autres dettes et de consulter un professionnel de la finance. Le sondage a aussi révélé que les Canadiens qui avaient des conseillers financiers étaient beaucoup plus confiants que ceux qui n’en avaient pas.
L’indice de confiance en matière de finance est habituellement publié chaque année en novembre. M. Allen a déclaré que les résultats du sondage de novembre dépendront de certains facteurs, comme l’arrivée d’une deuxième vague importante du virus. Quoi qu’il en soit, il s’attend à ce que la confiance des Canadiens en matière de finance demeure plus ou moins stable, car ils continuent de se préparer au pire tout en espérant que tout ira pour le mieux.
Rosa Saba est journaliste au Star de Calgary. Suivez-la sur Twitter : @rosajsaba