Au cours du trimestre, les actions mondiales ont fermement gagné du terrain. Les indices américains ont grimpé à des sommets historiques, alors que l’indice composé S&P/TSX est revenu en territoire positif sur la base du cumul annuel pour la première fois depuis février. En septembre, alors que les cas de coronavirus ont augmenté, les actions se sont repliées. Toutefois, une série de nouvelles encourageantes à l’égard des progrès accomplis en matière de vaccins a généré un élan presque constant pendant le reste de l’année. À la fin de décembre, les actions ont bénéficié d’un dernier coup de pouce lorsque le Congrès américain a adopté un programme de relance et que le R.-U. et l’Union européenne ont conclu un accord historique, effaçant la menace d’une séparation acrimonieuse. Les valorisations des actions ont également été soutenues par des rendements obligataires en baisse, la Réserve fédérale (la Fed) et la Banque du Canada (BdC) ayant maintenu leurs taux directeurs de référence près de zéro. Toutefois, le dollar canadien a grimpé à son niveau le plus élevé par rapport au dollar américain en deux ans et demi, réduisant les rendements américains et internationaux pour les investisseurs canadiens de près de 5 %.
Tous les secteurs du S&P 500 ont progressé. Le secteur de l’énergie a été en tête des gains, alors que la confiance renouvelée a poussé le prix du pétrole à la hausse de 18 %. Le secteur de la finance a progressé à mesure que les courbes de taux se sont accentuées — un contexte habituellement positif pour la rentabilité des banques. Les services aux collectivités, l’immobilier et les biens de consommation de base, secteurs défensifs et sensibles aux taux d’intérêt, ont figuré parmi ceux ayant affiché les rendements les plus faibles, en raison de la hausse des rendements obligataires. Les secteurs des technologies de l’information et de la consommation discrétionnaire ont accusé des rendements inférieurs alors que les sociétés technologiques et Internet à grande capitalisation ont perdu de leur élan pendant le revirement vers le rendement supérieur des actions de valeur survenu au milieu du trimestre. Au sein du TSX, les secteurs des soins de santé, de la consommation discrétionnaire, de la finance et de l’énergie ont été en tête des gains. Le secteur des soins de santé a bondi de 30 % lorsque les sociétés de cannabis ont réagi à la victoire des démocrates lors de l’élection présidentielle américaine. Le secteur de la finance a été au cœur de la progression de l’indice, avançant en réaction à l’augmentation des taux d’intérêt et à l’optimisme en hausse à l’égard de l’économie. Les matériaux ont figuré parmi les secteurs en baisse lorsque les prix de l’or se sont repliés. Les secteurs des services aux collectivités et des biens de consommation de base ont également accusé une piètre tenue.
En général, les marchés asiatiques ont généré des rendements supérieurs, en partie en raison de l’amélioration des données économiques en Chine. Les actions asiatiques ont reçu un coup de pouce additionnel après que de nombreux pays de la région ont signé le plus important accord de libre-échange à l’échelle mondiale. Les actions européennes ont été à la traîne de la hausse mondiale alors que l’Europe a semblé se diriger vers une récession à double creux en raison de la nouvelle imposition de confinements. Les actions du R.-U. ont été malmenées en raison des hauts et des bas quant aux perspectives d’un accord avec l’Union européenne concernant leur relation postérieure au Brexit.
Les marchés des titres à revenu fixe ont en grande partie généré des résultats positifs. Les obligations du gouvernement canadien ont clôturé la période avec un léger gain. Toutefois, les obligations du gouvernement américain ont perdu du terrain lorsque les nouvelles sur le front des vaccins ont relevé l’optimisme et ont poussé les rendements des obligations à 10 ans et à 30 ans à leurs niveaux les plus élevés depuis mars aux É.-U., et depuis avril au Canada. Les obligations de sociétés ont été nettement en hausse dans les deux pays, lorsque les perspectives plus positives ont resserré les écarts de taux des titres de créance de sociétés. Les taux à court terme demeurant ancrés, la hausse des taux à long terme a accentué les courbes de taux et s’est traduite par un rendement inférieur des obligations à long terme, plus sensibles à la variation des taux d’intérêt, par rapport à celui des obligations à court terme. Les obligations d’État mondiales ont en général surpassé les obligations américaines puisque les rendements à long terme ont reculé dans de nombreux principaux marchés et ont stimulé les prix des obligations.
L’année à venir est susceptible d’en être une extraordinaire pour les investisseurs, alors qu’un contexte haussier unique se profile. Soutenue par la promesse de vaccins efficaces, l’économie mondiale semble en voie de connaître une reprise synchronisée à grande échelle. Les activités seront stimulées par la demande comprimée. Les bénéfices des sociétés, déjà de retour aux niveaux antérieurs à la COVID-19 dans de nombreux pays, seront portés à de nouveaux sommets. Les économies ressentiront les effets différés des imposantes mesures de relance monétaire et, dans de nombreux cas, de mesures budgétaires additionnelles. La hausse de la demande poussera les prix des marchandises liées à la croissance (p. ex., le pétrole et le cuivre) à la hausse et affaiblira le dollar américain, une perspective particulièrement favorable pour le marché boursier canadien. Il existe des risques de soubresauts, comme un retard inattendu dans le déploiement des vaccins, mais la fermeture économique mondiale sans précédent de 2020 ouvre la voie vers ce qui pourrait être une reprise encore jamais vue.