La semaine sur les marchés –
21 juin 2024

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L’économie canadienne peut enfin se réjouir davantage que celle des États-Unis.

 

  • Les mises en chantier aux États-Unis en mai ont été inférieures aux attentes, tandis qu’au Canada elles ont augmenté.
  • Les ventes au détail aux États-Unis n’ont augmenté que de 0,1 % en mai, après une baisse de 0,2 % en avril, indiquant une faiblesse persistante de la consommation.
  • L’inflation britannique a atteint la cible de 2 % de la Banque d’Angleterre, mais les réductions de taux ont été reportées en raison des élections générales à venir.

Dans un retournement de situation rare ces jours-ci en ce qui concerne les données macroéconomiques, le marché immobilier canadien a enregistré des chiffres impressionnants, tandis qu’aux États-Unis le marché a éprouvé des difficultés. En mai, les mises en chantier aux États-Unis étaient de presque 100 000 en dessous des attentes, à 1,277 million, en baisse par rapport à 1,352 million en avril. Les mises en chantier de maisons unifamiliales sont tombées en dessous d’un million pour la première fois depuis novembre 2023, et celles de logements multifamiliaux ont continué de décliner, marquant le deuxième mois en dessous des 300 000 au cours des trois derniers mois. Ces baisses ramènent les mises en chantier et les permis de construire aux États-Unis à des niveaux observés lors du confinement lié à la COVID-19, les permis multifamiliaux atteignant leur plus bas niveau depuis octobre 2018. À l’inverse, les mises en chantier au Canada ont bondi à un sommet de sept mois, avec 264 506 unités annualisées en mai, une augmentation de 9,7 % par rapport au mois précédent, ce qui a dépassé les attentes. L’Ontario et le Québec ont mené cette croissance, avec des augmentations respectives de 18 % et de 67 %, tandis que la Colombie-Britannique a enregistré une baisse de 16 %. Les mises en chantier sont particulièrement importantes de nos jours, car non seulement elles sont un baromètre de l’économie, mais elles donnent aussi une indication de l’inflation future liée aux logements. Pour ces deux raisons, une hausse des mises en chantier est un bon signe.

Le rapport sur les ventes au détail de mai aux États-Unis a montré une augmentation modeste de 0,1 %, en deçà des attentes des économistes. Cela fait suite à une baisse de 0,2 % en avril, indiquant une faiblesse continue de la consommation. Cependant, le marché n’a pas particulièrement réagi à ces chiffres puisque le fléchissement était en grande partie attribuable à la baisse des prix de l’essence, ce qui a réduit les dépenses en carburant.

L’inflation britannique a enfin atteint la cible de 2 % de la Banque d’Angleterre (BdA) pour la première fois en presque trois ans. Normalement, cela aurait pu inciter la BdA à réduire les taux jeudi. Cependant, compte tenu des élections à venir, elle a choisi de ne pas le faire. Cette situation risque de se reproduire aux États-Unis, où la Réserve fédérale américaine (la Fed) pourrait également s’abstenir de réduire les taux pendant la période des élections cet automne.

Les discours des responsables de la Fed cette semaine confirment cette tendance. Mardi, ils ont été nombreux à souligner la nécessité de preuves supplémentaires du recul de l’inflation avant d’envisager une réduction des taux (et le monde a soupiré en chœur). Adriana Kugler, gouverneure de la Fed, a mentionné qu’une réduction des taux pourrait être appropriée « plus tard cette année » si les conditions économiques évoluent comme elle l’anticipe. Pendant ce temps, le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, Alberto Musalem, indiquait dans son premier grand discours de politique que cela pourrait prendre « des mois, sinon des trimestres » avant que les données ne soutiennent une réduction.

Bien que le président de la Fed, M. Powell, ait par le passé été favorable aux marchés, ses gouverneurs poursuivent une stratégie résolument restrictive et sont bien décidés à ne pas bouger tant qu’ils ne verront pas l’inflation ramenée à 2 %. Seul le temps révélera qui aura le dernier mot.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.

Valeur des titres à la clôture hebdomadaire des marchés – Semaine terminée le 21 juin 2024

(à 16 h HE*)

INDICES BOURSIERS
Niveau Variation 1 semaine DDA 1 an 5 ans
      CAD CAD CAD CAD
S&P/TSX 21 536,95 -60,93 -0,28 % 2,76 % 9,29 % 5,44 %
S&P 500 5 466,18 39,81 0,46 % 18,38 % 30,28 % 13,93 %
DJIA 39 150,63 561,14 1,18 % 7,35 % 19,98 % 8,70 %
FTSE 100 8 237,72 90,86 0,52 % 9,26 % 12,33 % 2,72 %
CAC 40 7 628,57 125,30 1,27 % 1,23 % 6,39 % 6,10 %
DAX 18 163,52 161,50 0,50 % 8,53 % 14,79 % 7,47 %
Nikkei 38 596,47 -218,09 -2,26 % 5,36 % 6,35 % 4,81 %
Hang Seng 18 028,52 86,74 0,30 % 9,35 % -2,10 % -8,07 %
DEVISES
CAD Variation
1 semaine DDA 1 an 5 ans
USD 1,3697 -0,0037 -0,27 % 3,34 % 4,05 % 0,71 %
Euro 1,4644 -0,0057 -0,39 % 0,10 % 1,26 % -0,52 %
Yen 0,0086 -0,0001 -1,70 % -8,65 % -7,48 % -6,97 %
BONS DU TRÉSOR CANADIENS Taux Variation PRODUITS DE BASE USD Variation
3 mois 4,63 -0,02 Pétrole 80,60 $ 2,04 $
5 ans 3,37 0,06 Or 2 322,46 $ -9,93 $
10 ans 3,34 0,06 Gaz naturel 2,71 $ -0,18 $
TAUX PRÉFÉRENTIEL CANADIEN
6,95 %