Trump tweete, mais le TSX ne bronche pas
Donald Trump a secoué les marchés en menaçant d’imposer des droits de 25 % sur les biens en provenance du Mexique et du Canada, ainsi qu’un tarif supplémentaire de 10 % sur les importations chinoises. Les investisseurs ont d’abord été ébranlés, mais se sont ressaisis en interprétant cette menace comme une position de négociation et non comme une politique concrète. Le S&P/TSX 60 a même réussi à dégager un léger gain, malgré les manchettes. Les analystes, y compris ceux de Goldman Sachs, ont laissé entendre que de tels tarifs pourraient plonger le Canada en récession, tout en ajoutant subitement un point de pourcentage à l’inflation aux États-Unis. Cependant, l’annonce rapide d’un accord frontalier avec le Mexique ajoute de la crédibilité à l’idée selon laquelle ces propositions tarifaires sont un test du pouvoir de négociation des États-Unis, sans incidence immédiate. Pour l’instant, les marchés ne bronchent pas. En fait, certains commencent à penser que les choses ne tourneront pas aussi mal qu’anticipé, surtout en ce qui concerne la politique des États-Unis à l’égard de la Chine.
Wall Street a pour sa part réagi favorablement à la nomination de Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor. Le gestionnaire de fonds spéculatif macro, fondateur de Key Square Group, est censé avoir la main ferme sur les marchés financiers pendant que Trump met de l’avant ses baisses d’impôts. Sa nomination a apaisé les craintes d’un programme fortement inflationniste, qui avait déclenché une vente massive d’obligations gouvernementales depuis les élections, propulsant les taux des bons du Trésor américain à un record de quatre mois. Les opérateurs parient que l’expertise de Bessent apportera la stabilité tant attendue pendant que Trump met en œuvre ses plans économiques. Bien qu’il ne soit pas aussi célèbre que Janet Yellen lorsqu’elle a été nommée, Bessent semble une personne hautement compétente et sérieuse, un changement qui est le bienvenu si l’on pense aux autres nominations, sans vouloir faire de la politique.
Pendant que les Américains se réunissaient pour Thanksgiving, cette fête rappelle une tendance historique notable pour les investisseurs. Depuis 1950, le S&P 500 a enregistré des gains dans 80 % des cas entre le mardi précédant l’Action de grâces et le deuxième jour de négociation de la nouvelle année, avec un rendement moyen de 2,6 %. Alors que les marchés ont fermé plus tôt à l’occasion de ce jour férié, beaucoup sont optimistes quant à la possibilité que cette inclination saisonnière puisse donner un coup de pouce en fin d’année. Seul l’avenir nous le dira.
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