Cinq choses à enseigner à vos enfants sur l’argent et le bonheur

Ayez une influence positive sur vos enfants maintenant pour qu’ils soient heureux plus tard.

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Quand il est question d’argent, quelles sont les leçons les plus importantes que vous pourriez enseigner à vos enfants? Ce n’est pas une question simple, car les enfants peuvent être éduqués par un cercle élargi composé de parents, de grands-parents et de gardiens. Une chose n’en reste pas moins sûre : les apprentissages de l’enfance façonnent les adultes de demain.

Les enfants apprennent à faire la distinction entre le bien et le mal. Ils pourraient acquérir une éthique professionnelle rigoureuse dès le plus jeune âge, ou même devenir des as des mathématiques. Malheureusement, il arrive trop souvent que les adultes eux-mêmes se retrouvent dans l’eau chaude parce qu’ils n’ont jamais acquis les connaissances nécessaires en finances. 

Voici cinq concepts qu’il serait important d’enseigner aux jeunes de votre entourage.

1. La valeur de l’argent

On nous l’a répété à maintes reprises : « L’argent ne pousse pas dans les arbres. » Mais quelle signification ce concept revêt-il pour l’enfant qui regarde un arbre et constate qu’en effet, il n’y a pas d’argent qui y pousse? Les enfants doivent en apprendre plus, bien plus. Ils doivent notamment comprendre les aspects suivants : 

  • D’où provient l’argent? 
  • Que représente-t-il? 
  • Comment en obtenir? 
  • Que peut-on acheter avec de l’argent?

Posez des questions à vos enfants ou petits-enfants. Lorsque vous faites des courses à l’épicerie, vous pourriez demander : « D’après toi, combien coûte cet article? » Expliquez les raisons qui font qu’un article coûte plus cher qu’un autre.

Vous pouvez également les aider à comprendre les principes fondamentaux de l’offre et de la demande. Par exemple, vous pourriez leur expliquer qu’une demande élevée pour un article particulier, à savoir qu’il est très convoité, fait en sorte que les magasins peuvent augmenter son prix. C’est la même chose lorsqu’un article est difficile à trouver, (dont l’offre est limitée). Donnez également des exemples de situations inverses.

Même une leçon portant sur du pain de la veille peut les aider à comprendre la valeur du pain… et de l’argent. Demandez à l’enfant : « Que préfères-tu, du pain fraîchement sorti du four ou du pain qui est dans le magasin depuis une semaine? » Ensuite, demandez-lui : « Combien d’argent de plus paierais-tu pour acheter le pain le plus frais? »

Dans le cas d’enfants plus âgés, amenez-les au magasin à un dollar, et expliquez-leur pourquoi c’est désormais un magasin à 1,25 $. Aidez-les à comprendre le concept de l’inflation : un dollar aujourd’hui n’aura pas la même valeur qu’un dollar dans quelques années. Profitez alors de l’occasion pour aborder la question des placements, sujet sur lequel nous reviendrons plus tard, dans un autre article.

2. Vivre dans le respect de son budget

L’une des choses les plus frustrantes dont les planificatrices et planificateurs financiers sont témoins, c’est lorsque des gens – même bien nantis – ne parviennent pas à vivre selon leurs moyens. Les dépenses excessives sont souvent synonymes de stress et d’anxiété. En plus de ruiner la cote de crédit, elles entraînent des taux d’intérêt sur l’argent dû et peuvent même forcer une personne à déclarer faillite.

Pis encore, dépenser excessivement peut mener jusqu’à la rupture d’un couple. En effet, certaines des principales raisons d’un divorce sont l’incompatibilité, l’infidélité et les problèmes financiers. Étant donné le nombre élevé de divorces, il serait judicieux pour nombre de couples mariés de faire appel à une conseillère ou un conseiller conjugal afin de régler certains problèmes avant qu’ils ne deviennent insurmontables. Ces mêmes couples devraient d’autant plus faire appel à une conseillère ou un conseiller financier pour les aider à discuter de certains problèmes d’argent auxquels les couples sont régulièrement confrontés.

Ainsi, pour éviter que les enfants éprouvent les mêmes difficultés à l’âge adulte, prenez le temps de leur parler des dépenses dès l’école primaire. Vous pourriez par exemple les amener dans un magasin de bonbons, leur donner un dollar et leur dire qu’ils ne peuvent pas acheter plus de bonbons que l’argent qui leur a été donné. Lorsqu’ils deviennent un peu plus grands, amenez-les à l’épicerie et donnez-leur 100 $ pour faire les courses, en leur rappelant là encore qu’ils ne peuvent pas dépasser le budget accordé. Plus tard, à l’adolescence, aidez-les à comprendre ce qu’est un budget et enseignez-leur comment le respecter au quotidien. 

Avant de les laisser voler de leurs propres ailes, expliquez aux enfants les conséquences de trop dépenser en utilisant des cartes de crédit. Faites-leur une démonstration de la manière dont les dettes et les intérêts s’accumulent. Expliquez-leur ce qu’est une cote de crédit et les répercussions de cette cote sur leur avenir, quand ils voudront s’acheter une voiture ou une maison, par exemple.

3. Dépenser n’est pas toujours source de bonheur

Demandez à un enfant : « Est-ce que manger du chocolat te rend heureux? » La réponse sera probablement oui. Si l’enfant dit « non », nommez un autre dessert. Puis, expliquez-lui que le bonheur de manger du chocolat ou un dessert ne dure pas éternellement. En d’autres mots, il faut lui faire comprendre le concept de « bonheur éphémère ». 

Puis, posez-lui la question : « Pour rester heureux, est-ce que tu dois manger du gâteau chaque fois que le bonheur initial disparaît? »

Si l’enfant est assez âgé, il comprendra que de manger du gâteau tous les jours de la semaine, à toute heure du jour, n’est pas une bonne chose, car cela entraînerait des problèmes de santé. Si l’enfant comprend que l’obésité est source de nombreux problèmes de santé, et que le bonheur passe par une bonne santé physique, il pourrait alors commencer à comprendre ce qu’est le véritable bonheur, ou du moins à voir la différence entre du bonheur de courte durée et du bonheur de longue durée.

À présent, appliquez cette leçon au magasinage. Expliquez à l’enfant que les gens éprouvent un bonheur de courte durée lorsqu’ils s’achètent quelque chose qu’ils veulent. La plupart du temps, ce bonheur s’évanouit. Aidez l’enfant à comprendre que de manger trop de gâteau a des effets néfastes, tout comme d’acheter trop d’objets ou de services peut aussi nuire au bonheur.

4. Leçons d’économies (au magasin et à la banque)

Avant la sixième année, aidez les enfants à comprendre le concept des marques. Même si certains fabricants proposent des articles de meilleure qualité, il arrive parfois que les articles soient identiques, mais que le prix soit plus élevé à cause de la marque. Donnez l’exemple d’un t-shirt : si le vêtement n’a pas de logo, il pourrait coûter 10 $, tandis que si le même t-shirt a un logo, il pourrait coûter 25 $. Aidez-les à comprendre qu’ils paient un surplus et laissez-les déterminer si cette dépense en vaut la peine. Tout en évitant de leur envoyer des messages contradictoires, indiquez-leur que parfois, l’article ou le service le moins cher n’est pas toujours la meilleure option, surtout s’il est de qualité inférieure.

Lorsque les enfants atteignent l’adolescence, aidez-les à comprendre qu’une partie du bonheur provient du fait de savoir qu’ils ont assez d’argent pour s’acheter ce dont ils ont besoin. Par contre, cela veut aussi dire qu’ils n’ont pas forcément assez d’argent pour s’acheter ce qu’ils veulent, d’où la différence entre un « besoin » et un « désir ». Les enfants seront plus susceptibles d’épargner s’ils retiennent bien la leçon suivante : « Achète ce dont tu as besoin, mais n’achète pas toujours ce dont tu as envie. » Aidez-les à comprendre le bonheur qui provient de l’épargne, car elle est source de « tranquillité d’esprit ».

Avant que les enfants quittent le foyer familial, expliquez-leur qu’une décision prise aujourd’hui aura des répercussions directes sur leurs lendemains. Par exemple, s’ils n’économisent pas en prévision de leur retraite, ils risquent de se priver d’un peu de bonheur bien mérité plus tard dans leur vie. 

5. Dons d’argent, dons de soi

Il n’est pas toujours nécessaire de dépenser pour soi-même. Par exemple, faire un don à un organisme de bienfaisance peut procurer du bonheur, même si cet argent est remis à d’autres personnes.

Ce n’est pas un concept facile à saisir pour de jeunes enfants. Si vous parlez de dons, vous pourriez vous frotter à la réponse suivante : « C’est mon argent. Je ne veux pas le donner. » Il s’agit d’une réaction totalement normale.

Mais alors, comment enseigner « le don »? Un dollar remis dans un récipient de l’Armée du Salut pendant le temps des Fêtes peut donner le sourire, entraîner un « merci » et donner lieu à un son de cloche de plus, mais ce n’est pas suffisant pour bien assimiler cette leçon. En fait, ce n’est qu’en voyant la personne qui bénéficie du don que l’enfant peut réellement comprendre toute la portée de ce geste. Par exemple, en plus de faire un don à une soupe populaire, vous pourriez y faire du bénévolat. Ainsi, l’enfant pourra constater que l’argent donné sert à nourrir des gens qui n’en ont pas les moyens. L’enfant pourrait même en voir un de son âge qui bénéficie de ce don, ce qui pourrait lui procurer un sentiment de bien-être du fait de savoir qu’il a aidé une personne dans le besoin.

Les enseignements financiers pour enfants sont très nombreux, mais nous n’allons nous en tenir qu’à cinq. J’espère que ces exemples vous ont permis de vous rappeler à quel point vous pouvez exercer une bonne influence sur votre enfant aujourd’hui, pour qu’il soit plus heureux demain.

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Cet article est la traduction d’un article rédigé par CeFT, Cfp®, Barbara Shapiro et Cdfa® et publié par Kiplinger et sa diffusion a été autorisée par le réseau d’éditeurs DiveMarketplace d’Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, contactez legal@industrydive.com.

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