Cinq états d’esprit qui vous coûtent cher : comment s’en libérer

Voyez comment le fait de changer d’état d’esprit peut vous aider à mieux gérer vos finances.

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Vous pourriez vous sentir plus à l’aise et enregistrer des progrès sur le plan financier en vous débarrassant de cinq états d’esprit coûteux pour adopter une approche plus saine. Consolider un changement d’état d’esprit permanent à l’égard de l’argent tient à deux choses : recadrer le discours pour le rendre positif et utile (plutôt que décourageant), et passer à l’action. J’aborde ici cinq changements dans cette optique.

La pensée « Un de ces jours… »

Autrement dit, le statu quo. Cette façon de penser repousse toujours à plus tard votre sécurité financière. Elle peut consister à attendre des temps meilleurs pour investir, à reporter l’adoption d’un plan de désendettement jusqu’à ce que vous soyez vraiment en difficulté, ou simplement à ne pas vous fixer d’objectifs.

Un recadrage positif de ce discours pourrait être de vous dire : « C’est aujourd’hui que je commence à prendre soin le mieux possible de mon bien-être financier » ou « Il ne sert à rien d’attendre pour mieux gérer mon argent. » Vous devez faire taire tout monologue intérieur négatif vous amenant à penser que vous avez accumulé trop de retard ou que vous êtes stupide.

Commencer à faire le suivi régulier de vos comptes vous aidera à vous défaire de cette pensée « Un de ces jours… ». Vous pouvez définir quelques actions simples à effectuer lors de ces suivis, comme transférer automatiquement des fonds dans votre CELI ou établir un plan de remboursement accéléré de votre carte de crédit. Dès que vous commencez à prendre du temps pour vos finances, « un de ces jours » devient aujourd’hui.

« Je ne peux pas aller de l’avant sans avoir d’abord réglé mon traumatisme financier »

Pour beaucoup, cette pensée se traduit par un sentiment de manque (on n’a jamais assez d’argent), puis de renoncement, qui conduit à se nuire financièrement, par exemple, en dépensant de façon inconsidérée. Surmonter quelque traumatisme que ce soit nécessite de le dépasser – il n’est pas nécessaire de le revivre.

Il est important d’accepter le passé, par exemple une faillite antérieure ou le fait d’avoir vu, enfant, ses parents se disputer au sujet de l’argent. Une façon de recadrer ce sentiment est de vous dire que vous avez survécu à cette situation, qu’elle a eu des conséquences, mais que vous méritez une chance de laisser tout ça derrière vous, et que vous le pouvez.

Tenir un journal de gratitude et établir un budget sont des méthodes qui vous donneront un coup de pouce. Consigner chaque jour deux ou trois choses pour lesquelles vous éprouvez de la reconnaissance contribue à rediriger l’énergie inhibitrice vers les aspects positifs de votre vie, tandis que tenir un budget simple et pratique est un moyen efficace de laisser derrière soi un traumatisme financier. Essayez différents modèles pour concevoir un budget adapté à vos besoins. Si vous n’y arrivez pas, adressez-vous à un coach financier ayant de l’expérience en matière de psychologie de l’argent.

Se consacrer entièrement à un seul but

Quand on se lance à fond vers un seul but, le résultat est le même que lorsqu’on s’astreint à un régime drastique – les résultats ne durent pas. L’exemple le plus courant est celui de la personne qui consacre toute son énergie au remboursement de ses dettes, mais oublie d’épargner dans le processus. L’inconvénient d’un effort permanent de réduction de ses dettes, c’est que le cycle de l’endettement se répète tant que l’on n’a pas réglé les deux problèmes fondamentaux : ne pas avoir d’épargne et vivre au-dessus de ses moyens. On voit aussi des personnes se priver exagérément, au point d’en être malheureuses. Penser que toutes les dettes sont mauvaises est un autre exemple; elles ne le sont pas toujours, lorsqu’elles servent à bâtir un patrimoine.

Le recadrage, ici, se trouve dans l’équilibre. Le passage à l’action consistera à se fixer deux ou trois objectifs sains à la fois (en donnant au besoin la priorité à l’un d’eux). On pourrait ainsi rembourser une dette, tout en se constituant prudemment un fonds d’urgence. On sera ainsi prêt à faire face aux imprévus – et ceux-ci sont inévitables – en puisant dans ses économies plutôt qu’à nouveau dans ses cartes de crédit. C’est ainsi que l’on brise le cycle de l’endettement.

La confirmation de certains préjugés

« Les marchés vont s’effondrer, donc je n’investis pas. » Puis on recherche tous les articles alarmistes possibles en ligne.

« Être propriétaire de biens locatifs est le seul moyen de gagner un revenu passif. » On lit et on écoute alors exclusivement des contenus sur les placements dans des immeubles à revenu.

« Le seul moyen d’éviter un divorce est d’acheter une plus grande maison. » Et on part à chaque occasion à la chasse aux maisons avec son acariâtre moitié.

« Ma voiture a six ans, et il me faut la remplacer pour éviter de grosses factures de réparation. » C’est ainsi que l’on dresse la liste de tous les coûts d’entretien que l’on pourrait devoir assumer, que l’on prend peur et que l’on achète un nouveau véhicule.

Nous agissons ainsi, car il est toujours plus rassurant de se conforter dans ses préjugés. Mais cela nous coûte presque toujours très cher.

On recadrera ce genre d’attitude en se rappelant que les décisions les mieux fondées produisent les meilleurs résultats. Prendre une décision fondée implique de prendre en compte différents points de vue, de lire des opinions contraires aux nôtres même si elles nous déplaisent, de demander l’avis professionnel objectif d’un planificateur ou d’un coach financier, et d’être ouvert à l’idée de changer d’avis.

« Être propriétaire de son logement est le seul moyen de se constituer un patrimoine »

Eh bien non, ça ne l’est pas. Acheter n’est plus à la portée de tout le monde aujourd’hui, et il convient de changer le discours pour ne plus avoir honte d’être locataire et au contraire éprouver de la fierté à tirer le meilleur parti de sa situation immobilière.

La façon de recadrer cet état d’esprit est de comprendre que les locataires peuvent atteindre le même niveau de sécurité financière que des propriétaires. L’action consiste pour les locataires à s’efforcer d’économiser et d’investir au rythme le plus efficace possible. Si le loyer d’une personne est de 2 500 $ et qu’il lui en coûterait 5 000 $ par mois pour être propriétaire d’un logement équivalent, il y a lieu de placer autant que possible la différence dans des régimes de retraite fiscalement avantageux. Cette stratégie lui permettra de se constituer un capital qu’elle aurait autrement bâti en remboursant un prêt hypothécaire.

Changer d’état d’esprit peut se faire rapidement, surtout si on a devant soi une trajectoire financière favorable. La clé, c’est la constance dans la consolidation de ces changements : tenir régulièrement un budget, consigner les aspects positifs de sa vie dans un journal, prendre rendez-vous avec un mentor en matière de finances, et ainsi de suite.

Traduction d’un article de Lesley Anne Scorgie (chroniqueuse invitée) publié dans The Toronto Star; sa diffusion a été autorisée par DiveMarketplace d’Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, contactez legal@industrydive.com.

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