Au moment d’amorcer la deuxième moitié de l’année, nous vous indiquons dans cette vidéo comment nous croyons pouvoir surmonter les trois pics du pessimisme :
1) L’économie
2) L’inflation et les taux d’intérêt
3) La correction du marché boursier
Le deuxième trimestre – La volatilité des marchés et l’incertitude se sont prolongées, mais le pire est-il derrière nous?
La hausse de l’inflation, un resserrement énergique des politiques monétaires et les craintes grandissantes d’une récession ont pesé sur les marchés des actions et des titres à revenu fixe lors du deuxième trimestre. Malheureusement, les investisseurs n’ont bénéficié d’aucun répit après la volatilité du premier trimestre.
L’indice S&P 500 est en situation de marché baissier, en repli de 20,9 % depuis le début de l’année, tandis que l’indice composé S&P/TSX a subi une correction, ayant perdu 15,2 % depuis son sommet du 29 mars.
Les prix des produits de base ont contribué à la volatilité baissière. Bien que les prix du pétrole soient restés élevés, clôturant à 105 $ US le baril, en légère hausse par rapport au trimestre précédent, les produits de base pris dans leur ensemble ont fléchi. Les prix du bois d’œuvre, du gaz naturel et du cuivre sont tous en repli par rapport à leurs sommets respectifs. Celui du cuivre, en particulier, a perdu plus de 25 % depuis son sommet de mars, en phase avec celui d’autres métaux industriels, ce qui semble indiquer une diminution de la demande et un possible ralentissement de l'économie mondiale.
Bref, le deuxième trimestre a été caractérisé par l’incertitude, causée tout à la fois par la guerre en Ukraine, l’inflation, la trajectoire des taux d’intérêt et la conjoncture économique mondiale.
Actions canadiennes
L’indice composé S&P/TSX a perdu du terrain depuis son sommet record du 29 mars. L’indice est en situation de correction, ayant perdu 14,1 % lors du trimestre. Le secteur de l’énergie reste dans le vert en cumul annuel grâce au pétrole, mais n’a pas échappé à la volatilité au T2. L’indice composé S&P/TSX affiche maintenant des valorisations attrayantes, proches de leur creux des 10 dernières années.
Actions américaines
L’indice S&P 500 a reculé pour le deuxième trimestre d’affilée en raison de l’inflation et de la perspective d’une récession. Les secteurs les plus malmenés ont été la technologie, les communications et la consommation discrétionnaire, mais tous les secteurs ont battu en retraite. Le S&P 500 a enregistré, au premier semestre de 2022, son troisième plus mauvais résultat depuis 1932, ayant fait pire seulement en 1962 et en 1970. Mais à ces deux occasions, l’indice avait connu un rebond marqué au second semestre, avec des rendements de 15,3 % et de 26,7 %, respectivement.
Actions internationales
La politique zéro COVID de la Chine a pesé sur la croissance de cette région du monde, tandis que l’Europe a encore pâti des conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Les marchés émergents ont légèrement surclassé le S&P 500 (en dollars canadiens) depuis le début de l’année. Cela vient probablement du fait que les actions des marchés émergents ont culminé dès 2021 et sont donc un peu plus avancées dans la phase baissière du cycle. Les actions européennes ont fait un peu mieux que les actions américaines, et les valorisations plus attrayantes en Europe pourraient offrir une certaine protection.
Titres à revenu fixe
Les indices de référence des titres à revenu fixe canadiens et mondiaux, y compris les obligations de sociétés, ont plongé au fil de la progression des taux obligataires. Le taux repère des obligations du Trésor américain à 10 ans est passé de 2,34 % à 3,01 % au cours du trimestre. Les banques centrales ont signifié être prêtes à risquer un affaiblissement de l’économie pour contrer l’inflation. La Banque du Canada a haussé son taux des fonds à un jour deux fois durant le trimestre pour le porter à 1,5 %. On s’attend à ce qu’elle continue d’augmenter les taux jusqu’à 3 % d’ici décembre.
Perspectives économiques
Les perspectives pour le reste de 2022 se sont légèrement détériorées depuis le trimestre dernier. Les banques centrales en Amérique du Nord se sont donné pour mission de juguler l’inflation au moyen de hausses rapides des taux d’intérêt. L’opinion qui prévaut sur les marchés est que les banquiers centraux pourraient provoquer une récession économique au Canada et aux États-Unis (et probablement aussi ailleurs). Il reste à voir si les interventions des banques centrales et le ralentissement économique se traduiront par une conjoncture récessionniste aux États-Unis ou au Canada.
Toutefois, l’activité des marchés et l’humeur des investisseurs indiquent peut-être que le pire est derrière nous.