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Avec le recul, les marchés ont fait mieux que prévu (au moment d’écrire ces lignes). Si le contexte mondial, en particulier les tensions au Moyen-Orient, l’élection américaine et la guerre en Ukraine, a suscité des inquiétudes, aucune de ces situations ne s’est traduite par une forte volatilité des marchés. Au cours des 10 premiers mois de l’année, l’indice S&P 500 n’a jamais connu un repli supérieur à 8,5 % (ce recul s’est produit entre le 16 juillet et le 5 août).
L’inflation a continué de baisser, les banques centrales ont entamé un cycle d’assouplissement, la croissance économique a tenu bon, et les bénéfices ont augmenté. Que l’on préfère parler d’atterrissage en douceur, de ralentissement de milieu de cycle ou de retour à un cycle normal, on se souviendra qu’en 2024, l’économie s’est montrée résiliente et a récompensé la patience.
Regard vers 2025 et la nouvelle nouvelle normalité
Cinq thèmes clés pour 2025
- Économie mondiale : dans la bonne direction
Dans la nouvelle nouvelle normalité, qui ressemble beaucoup à l’ancienne normalité, l’économie mondiale devrait progresser tout au long de 2025, mais à des rythmes variables selon les pays et les régions. Les données fondamentales de l’économie américaine devraient rester stables, alors que le Canada et l’Europe auront des défis à relever. Les résultats de la Chine dépendront de ses mesures de relance et de leur effet sur l’économie nationale. La Chine pourrait donner un coup de pouce à l’économie mondiale, en cas de succès. - Politiques des banques centrales : finir ce qui a été commencé
Même si elles ont remporté la lutte contre l’inflation, les banques centrales doivent achever ce qu’elles ont entamé. Pour ramener les taux directeurs à une position neutre, il faudra concilier les priorités économiques que sont la stabilité des prix, le taux de chômage et la croissance. - Titres à revenu fixe : apprivoiser l’ancienne normalité
Alors que les banques centrales feront leur part pour réduire les taux d’intérêt à court terme, les déficits gouvernementaux et une inflation bien dosée maintiendront les taux obligataires à long terme à des niveaux élevés. - Marchés boursiers : la valorisation est toujours importante
Sur les marchés boursiers, la valeur reste un facteur à privilégier, qu’elle se trouve dans le titre, le secteur ou la région. En 2023 et en 2024, les rendements boursiers ont été davantage stimulés par la hausse des ratios que par la croissance des bénéfices. Un juste prix pour des bénéfices de qualité sera, selon nous, la clé du succès en 2025. - Période post-électorale : l’inconnu inconnu
Suite à l’élection américaine, les changements de politique en matière de commerce extérieur, de fiscalité et de réglementation pourraient créer à la fois des occasions et des incertitudes de nature à influer sur les bénéfices des sociétés et les résultats sectoriels. Toutefois, l’histoire a montré qu’il faut se garder d’interpréter outre mesure ces conjectures, car les secteurs qui étaient censés tirer profit des politiques de telle ou telle administration n’ont pas toujours donné les résultats escomptés sur le marché.
En 2025, les investisseurs et investisseuses devront s’adapter au retour à l’« ancienne normalité », qui exigera prudence et opportunisme. En raison des disparités régionales et des changements dans les politiques, le parcours des investisseuses et investisseurs sera semé d’embûches, mais la discipline sera récompensée.
Nous continuons de privilégier la qualité et la sélection tactique, notamment parce que les valorisations se normalisent et que les titres à revenu fixe offrent à nouveau des taux concurrentiels. Il sera crucial de maintenir un équilibre entre les catégories d’actifs, les styles de placement et les régions. Grâce à notre positionnement diversifié et à notre surveillance des facteurs économiques fondamentaux, nous comptons récolter les fruits d’une économie en phase de normalisation, qui saura récompenser la patience, la prudence et l’adaptabilité.