Devenir l’aidante ou aidant naturel d’un proche peut être stressant pour plusieurs raisons différentes, de nombreuses questions exigeant une réponse. Quand devrais-je prendre la relève? Quels sont les besoins à combler? Qu’est-ce qui rendrait la personne heureuse? Quand vient le moment de prendre des décisions médicales ou de fin de vie pour un être cher, il faut aussi tenir compte de ses finances.
Même s’il s’agit d’un sujet de conversation difficile à aborder, il est important de le faire. Il faut avoir des conversations franches et honnêtes avec les membres de la famille et aborder la question directement. Un jour ou l’autre, plusieurs d’entre nous seront responsables des soins et des finances de leurs parents ou de proches âgés. C’est maintenant qu’il faut préparer des stratégies pour être prêt(e) le moment venu.
1. Quand le moment est-il venu d’aider?
Vous avez envisagé de devenir proche aidant(e) d’un être cher, mais comment savoir si la personne a besoin d’aide? Voici quelques moyens simples de savoir si le moment est venu. Lorsque vous rendez visite à la personne, vérifiez si du courrier n’a pas été ouvert ou si des chèques n’ont pas été déposés. Ces deux situations sont très fréquentes et peuvent indiquer que la personne n’est plus capable d’aller à la banque ou ne comprend pas ce qu’elle doit faire. Les activités quotidiennes sont-elles devenues difficiles à accomplir?
Si la personne mentionne qu’elle n’a pas d’argent ou demande de l’argent, le moment est peut-être bien choisi pour avoir une conversation avec elle. Même si la tâche peut sembler délicate de prime abord, elle est importante.
2. Comment amorcer la conversation
Quel que soit le moment où les discussions ont lieu, elles ne sont jamais faciles. Toutefois, les éviter peut entraîner de graves problèmes pour vous et pour la personne aidée. N’amorcez pas la conversation sans l’avoir planifiée ou sans avoir élaboré une stratégie. Vous ne voulez pas bouleverser la personne ou la rendre mal à l’aise.
L’argent est un sujet tabou pour plusieurs d’entre nous. Rassurez l’être cher en lui disant que vous ne voulez pas gérer ses finances, mais que vous voulez l’aider à le faire avec succès.
Réfléchissez aux personnes que vous voulez inclure dans la conversation. D’autres membres de la famille, des ami(e)s? Le point de vue de ces personnes peut contribuer à apaiser les tensions, ou celles-ci peuvent fournir des conseils professionnels. Si vous pouvez obtenir de l’aide d’un(e) conseiller(ère) financier(ère) ou d’un(e) avocat(e) qui peut vous diriger dans la bonne direction, c’est un excellent point de départ.
3. Par où commencer?
Une fois que vous aurez eu cette conversation, vous devrez examiner de plus près la situation financière de la personne âgée. Vous examinerez notamment le revenu annuel, le solde des cartes de crédit et le montant des prestations gouvernementales.
Assurez-vous de connaître le montant des dépenses mensuelles, les rentrées d’argent et les sorties d’argent. Comment la personne paie-t-elle ses factures? Sont-elles payées automatiquement? En ligne? Avec des chèques?
La personne peut avoir une police d’assurance vie dont vous n’êtes pas au courant et vous voulez éviter que celle-ci tombe en déchéance si les primes cessent d’être payées. Après avoir recueilli tous les documents importants, il faut les ranger dans un endroit sécuritaire.
4 Aspects importants dont il faut tenir compte
Est-ce que votre proche a un plan successoral? Dans la négative, il lui en faut un. Plusieurs pensent qu’il faut être riche pour en avoir un, ce qui n’est pas le cas. Que la personne soit multimillionnaire ou qu’elle n’ait qu’une petite somme en banque, un plan successoral est une nécessité.
Il faut également avoir en place une procuration pour les soins de santé avant qu’il ne soit trop tard. Grâce à ce document, une personne sera légalement autorisée à consulter les dossiers médicaux de votre proche et à prendre les décisions relatives aux soins et traitements.
Ce document est un élément crucial d’un plan financier global. Si quelque chose arrive à votre proche, vous ne voulez pas être légalement incapable de prendre une décision à sa place même si vous êtes au courant de ses volontés.
L’évaluation des besoins financiers d’un être cher est plus facile avec un bon plan. Une conseillère financière ou un conseiller financier peut vous aider à déterminer ce qu’il faut faire pour la personne et réduire les frais que vous payez de votre poche à titre de proche aidant(e).
Traduction d’un article de Tony Drake, CFP®, publié par Kiplinger, dont la diffusion a été autorisée par DiveMarketplace d’Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, contactez legal@industrydive.com.