En septembre, la Banque du Canada a relevé son taux de financement à un jour à 3,25 % et la Réserve fédérale américaine a aussi relevé le taux des fonds fédéraux à 3,25 %.
La volatilité des marchés n’a pas été uniforme durant le trimestre. En juillet et en août, les marchés boursiers se sont redressés autant des deux côtés de la frontière que dans le reste du monde, avant l’arrivée d’un mois de septembre typique. Septembre étant normalement le mois le moins performant, nous avons constaté comme prévu un regain de la volatilité baissière, ce qui a effacé du coup l’essentiel des gains réalisés plus tôt dans le trimestre, et fait basculer l’indice S&P 500 en territoire baissier.
D’un point de vue économique, les données du troisième trimestre pointent vers un risque de récession accru au Canada comme aux États-Unis. Chez nos voisins du Sud, nous continuons d’observer un recul de la production manufacturière, des mises en chantier à un rythme plus lent que celui que nous avions au début de l’année et de grands indicateurs économiques dans le rouge.
En plus de la courbe de rendement inversée, ces indicateurs annoncent un risque de récession de 50 %, ou possiblement plus, au cours des 12 prochains mois.
Au pays, nous avons constaté un ralentissement du marché de l’emploi au cours des trois derniers mois.
Pour l’heure, nous croyons, en général, que le risque de récession est plus susceptible d’être représenté par un « r » minuscule plutôt qu’un « R » majuscule, c’est-à-dire une contraction mineure de l’économie par opposition à une récession plus profonde (comme ce que nous avons vécu en 2008 et en 2009).
Parmi les indicateurs pointant dans cette direction, on observe un recul de l’inflation. Selon nos indicateurs d’inflation, elle sera beaucoup plus faible dans un an qu’elle ne l’est actuellement, au Canada comme aux États-Unis, ce qui permettra aux banques centrales de renoncer à leurs fortes hausses de taux.
Compte tenu de tous ces facteurs, nous sommes en fait plus optimistes pour les marchés boursiers et les titres à revenu fixe que pour l’économie en général sur un horizon de 12 mois. En fait, les marchés étant des mécanismes d’anticipation, ils ont tendance à intégrer les risques qu’ils entrevoient pour l’avenir. Nous pensons donc qu’une part importante des baisses enregistrées en 2022 ont déjà pris en compte bon nombre des risques à venir.
Par exemple, l’indice TSX n’a enregistré un niveau aussi bas qu’à quatre reprises depuis 1995, et chaque fois, les marchés ont progressé de plus de 20 % l’année suivante. Donc, lorsque nous examinons tous les marchés boursiers, nous voyons des valorisations plus attrayantes que celles enregistrées pendant une bonne partie de l’année, et par conséquent, de meilleures occasions au cours des 12 prochains mois.
Pour ce qui est des titres à revenu fixe, les taux de rendement obligataires se situent à des niveaux jamais vus, dans certains cas, depuis 15 ans. À notre avis, les obligations ont repris leur position défensive dans les portefeuilles de placement. Dans l’ensemble, malgré une possible volatilité à court terme, nous demeurons optimistes à l’égard des marchés au cours de la prochaine année.