La retraite est une grande étape de la vie qui peut susciter une foule d’émotions. Certaines personnes l’attendent depuis longtemps, car elles rêvent de pouvoir enfin se livrer à leurs passions et concrétiser leurs rêves. Pour d’autres, il s’agit d’une transition intimidante sous le signe de l’incertitude et de la perte d’une identité axée sur la carrière. Cet article portera sur l’importance de l’identité, tout particulièrement pendant la retraite, ainsi que sur l’utilité de profiter de cette période pour découvrir son « moi » le plus profond et le plus authentique.
Un départ à la retraite ne marque pas seulement un changement de routine, mais aussi une transition identitaire, et pour cause. Plusieurs ont forgé leur identité autour de leur carrière, de leur titre de poste et de leurs réalisations professionnelles. Résultat : ils remettent leur retraite à plus tard, par crainte de ne pas savoir ce qu’ils sont ou ce qu’ils vont faire.
Quand vient le temps de mettre fin à leur carrière, certaines personnes ne savent pas comment se définir au-delà de leur titre de poste. C’est pourquoi il est important de savoir que la retraite est une découverte de soi; elle nous force à répondre à une question essentielle : « Qui suis-je vraiment, moi? »
Certains comportements font partie de votre identité, mais si vous n’allez pas au-delà de ceux-ci, vous risquez de manquer une foule d’occasions et de sources de bonheur de la retraite. Voici quelques exemples :
Bourreau de travail
Les personnes qui se définissent uniquement par leur travail risquent de stagner si elles ne canalisent pas leur énergie autrement. C’est notamment le cas lorsqu’elles travaillent pour fuir leurs relations à la maison.
Altruiste
Si vous passez vos journées à vous occuper des autres, vous risquez de vous négliger et de vous épuiser. Avant de donner au suivant, il faut savoir se fixer des limites personnelles et apprendre quand et comment dire « non ».
Maniaque du contrôle
Si votre vie se résume à dire aux autres quoi faire et quand le faire, vous aurez du mal à nouer des amitiés sincères et à vivre une retraite enrichissante. À la place, apprenez à écouter et à être là.
Perfectionniste
À défaut de savoir lâcher prise, vous allez vous empoisonner la vie. Pratiquez la règle des 80 %, qui consiste à viser une « note » de 80 % dans ce que vous faites. Au-delà de ce taux, vous entrez dans une zone de rendement décroissant.
Pessimiste
Vous n’êtes pas réaliste; à la place, vous créez de l’énergie négative sans apporter de solution. Au lieu de vous demander si le verre est à moitié vide ou à moitié plein, soyez neutre et dites-vous que le verre est à 50 %.
Martyr
Cette forme d’automédication vous empêche de tisser des liens sainement. Cherchez à vous entourer d’amis plutôt que de personnes qui se sentiraient redevables envers vous.
Abeille occupée
Apprenez à augmenter votre productivité sans nécessairement remplir votre horaire. Autrement dit, hiérarchisez votre temps au lieu de l’occuper.
Loup solitaire
À l’extrême de la codépendance, il y a l’indépendance radicale. C’est un moyen d’alléger les difficultés associées à l’absence de relations et au manque de confiance.
Matérialiste
L’argent ne fait pas le bonheur. À force de vouloir faire comme vos voisins ou de dépenser sans compter, vous accumulerez beaucoup de biens matériels sans pour autant ressentir de plénitude.
Commère
Vous n’avez pas d’amitiés et pour tenter d’y remédier, vous vous entourez de gens sans profondeur qui n’ont ni identité ni but dans la vie, ce qui vous laisse vous-même avec un sentiment de vide.
Au fond, l’identité est l’essence même de ce que nous sommes. Elle se compose de traits, de croyances, de valeurs et d’expériences qui forgent notre personnalité unique et qui reposent sur des principes universels. Bien souvent, notre identité est façonnée par des facteurs externes, tels que notre travail et les attentes de la société. Mais pour être pleinement authentiques, nous devons être fidèles à nous-mêmes et façonner nos vies au terme d’un gros travail d’introspection.
À l’aube de la retraite, trouver son identité revient à trouver son but dans la vie. Votre capacité à vous épanouir dépend de votre capacité à concrétiser votre but. Les cinq moteurs fondamentaux de l’identité et de la raison d’être sont les suivants :
- Les relations, c’est-à-dire notre besoin inné de ressentir de l’appartenance envers une communauté.
- L’apprentissage, soit notre volonté constante de s’éduquer, de grandir et de changer.
- L’authenticité, c’est-à-dire la découverte du meilleur « moi », le plus authentique.
- Le but, soit la façon de vivre qui soutient le « moi » authentique
- Le bonheur, la joie et le bien-être, c’est-à-dire les objectifs fondamentaux que nous tenons à réaliser et dont l’absence nous fait souffrir et adopter des comportements nocifs.
La retraite apporte de nouveaux défis et le risque d’un sentiment d’échec, d’où l’importance de s’y préparer en découvrant sa véritable personnalité et en entamant un processus de guérison. Il est possible de vivre une retraite dans la joie et le bonheur, à condition de remplacer les comportements dysfonctionnels ou mal dirigés par des comportements adaptés à son « moi » authentique.
Voici trois mesures concrètes que vous pouvez adopter dès maintenant :
- Développer une nouvelle compétence dont vous avez toujours rêvé (par exemple, apprendre la guitare, la peinture ou une langue étrangère).
- Réparer ou approfondir une relation avec un être cher.
- Adhérer à un club ou à un groupe (activités sociales, course à pied, exercice physique) qui vous permet de rencontrer des gens.
La retraite n’est pas seulement synonyme d’arrêt de travail; c’est aussi l’occasion de se découvrir, de donner un nouveau sens à son identité et à sa vie. Les personnes à la retraite peuvent développer un sentiment de soi aussi authentique qu’épanouissant en prenant conscience de leurs schémas et comportements dysfonctionnels et en prenant le temps de les corriger. Accepter son identité et se donner un but à la retraite est un excellent moyen d’entamer ce nouveau chapitre de vie dans la joie, le bonheur et le bien-être.
Traduction d’un article de Richard P. Himmer, Ph. D., publié par Kiplinger, dont la diffusion a été autorisée par DiveMarketplace d’Industry Dive. Pour toute question sur les droits de reproduction, communiquez avec legal@industrydive.com.