Émotions et placements ne font pas bon ménage

Beaucoup d’entre nous avons du mal à mettre nos émotions de côté quand vient le temps de prendre une décision de placement. Après tout, n’est-ce pas le propre de la nature humaine que de s’en remettre à ses instincts… même face à des faits et des arguments rationnels? Voici quatre stratégies qui vous aideront à éviter les décisions impulsives et à maintenir le cap de votre plan financier.

Un conseiller explique à ses clients comment éviter les décisions de placement émotives.

Il peut être extrêmement difficile de ne pas céder aux émotions lorsqu’on prend une décision de placement. Une étude menée auprès d’investisseurs et d’investisseuses du Royaume-Uni (article en anglais seulement) indique que la moitié des personnes sondées admettent avoir déjà pris une décision de placement impulsive et, de ce nombre, les deux tiers ont regretté leur décision. La peur de perdre de l’argent, l’enthousiasme et la crainte de rater une occasion font partie des raisons qui ont poussé ces personnes à céder à l’impulsivité.

L’économie comportementale étudie comment nos biais et nos émotions influent sur notre processus décisionnel et nous poussent parfois à agir de façon irrationnelle. Comprendre ces mécanismes comportementaux vous aidera à préserver la valeur de vos placements, faire des choix éclairés et éviter des erreurs coûteuses.

Examinons quatre biais fréquents et voyons quelle incidence ils peuvent avoir sur la valeur de vos placements.

L’aversion aux pertes : la crainte de perdre

L’aversion aux pertes se définit comme la tendance à ressentir plus intensément les pertes que les gains. Elle peut donc mener à une prudence excessive ou à une réaction exagérée en contexte de ralentissement économique.

Bien que, dans une optique de préservation du capital, la prudence soit de mise, une aversion excessive pour la perte peut mener une personne à :

  • Éviter les placements légèrement plus risqués, tels que les actions, dont les rendements à long terme sont supérieurs à l’inflation.
  • Laisser dormir trop d’argent sans l’investir, ce qui, à long terme, érode le pouvoir d’achat puisque ces épargnes ne suivent pas l’inflation.

Comment gérer ce type de comportement :

  • Pensez à long terme : gardez à l’esprit que les marchés finissent toujours par remonter et que les fluctuations passagères ne mènent pas nécessairement à des pertes d’argent permanentes.
  • Diversifiez votre portefeuille : vous craindrez moins de perdre tout votre capital si vous diversifiez judicieusement votre portefeuille.
  • Travaillez avec un conseiller ou une conseillère : ces spécialistes vous aideront à prendre des décisions objectives et à trouver un bon équilibre risque-rendement.

L’instinct grégaire : la propension à suivre le troupeau

L’instinct grégaire est la tendance qu’ont les gens à reproduire aveuglément le comportement d’un groupe, sans mener leur propre analyse.

Dans un contexte de volatilité économique, l’instinct grégaire peut pousser une personne à suivre des tendances qui ne conviennent peut-être pas à ses objectifs financiers. Voici quelques exemples :

  • Paniquer et vendre ses actifs quand les marchés baissent, pour suivre le troupeau, et subir des pertes inutilement.
  • Acheter des actifs « en vogue », alors qu’ils ont déjà atteint leur sommet.
  • Opter pour des placements spéculatifs et s’exposer inutilement à des risques.

Comment gérer ce type de comportement :

  • Observez une saine discipline et respectez votre stratégie de placement, même quand les gens autour de vous prennent des décisions impulsives.
  • Fondez vos décisions de placement sur des faits et des conseils objectifs plutôt que sur l’opinion populaire.
  • Misez sur la préservation de votre patrimoine à long terme et évitez de réagir aux tendances passagères des marchés.

L’effet de cadrage : comment la présentation de l’information influence la perception

La façon dont l’information nous est présentée influence nos décisions. C’est ce qu’on appelle l’effet de cadrage. Par exemple, il est plus « vendeur » de présenter un produit en disant qu’il a un taux de réussite de 70 % qu’un taux d’échec de 30 % même si, en fait, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

L’effet de cadrage peut donc jouer sur la perception du risque et du rendement, et mener à la prise de mauvaises décisions. Voici quelques exemples.

  • La mise en relief des pertes potentielles peut dissuader certaines personnes à prendre en considération des placements susceptibles d’offrir un rendement supérieur à l’inflation.
  • La confiance excessive à l’égard de titres à rendement « garanti » peut mener à surinvestir dans des produits offrant peu de croissance et à priver un portefeuille de son potentiel de croissance.

Comment gérer ce type de comportement :

  • Gardez à l’esprit l’ensemble de vos objectifs de placement au lieu de vous concentrer sur des risques isolés.
  • Posez des questions et demandez des précisions sur la façon dont les options sont présentées. Assurez-vous de bien comprendre et d’avoir une vue d’ensemble.
  • Travaillez avec un conseiller ou une conseillère professionnelle qui pourra vous aider à faire des choix éclairés et à éviter les biais.

L’excès de confiance : surestimer son propre jugement

L’excès de confiance se caractérise par une tendance à surestimer ses compétences, ses connaissances ou sa capacité à pouvoir tout contrôler. Il peut mener une personne à prendre inutilement des risques ou à ignorer des avertissements et à subir ainsi des pertes. Voici quelques exemples :

  • Sous-estimer un risque, croire que son portefeuille est imperméable aux fluctuations du marché et le surexposer aux actifs risqués.
  • Ne pas diversifier son portefeuille, miser de façon excessive sur un seul type d’actif ou secteur et augmenter ainsi le risque de concentration.

Comment gérer ce type de comportement :  

  • Demandez un deuxième avis à un conseiller ou une conseillère ou à des personnes de confiance afin de valider vos hypothèses.
  • Passez en revue vos décisions passées et tentez de déceler les signes d’excès de confiance.
  • Fondez vos décisions sur des faits et des analyses plutôt que sur des convictions personnelles.

Faites appel à un conseiller ou une conseillère pour éviter les décisions émotionnelles

Les conseillères et conseillers financiers peuvent vous apporter une aide précieuse en créant et en maintenant un plan financier stratégique axé sur la préservation de votre capital. Grâce à leur expertise, vous atteindrez un juste équilibre entre des placements peu risqués et d’autres dont le rendement dépassera l’inflation, ce qui protégera votre pouvoir d’achat au fil des ans.

Vous aurez le soutien nécessaire pour résoudre des questions complexes (choisir le bon moment pour rééquilibrer votre portefeuille, par exemple) et ne pas vous exposer inutilement aux risques. Vous éviterez ainsi les erreurs courantes (comportement trop prudent, réactions trop vives en contexte de volatilité), ce qui protégera votre patrimoine à long terme.

Demandez à votre conseiller ou conseillère IG quelles stratégies utiliser pour préserver votre capital et éviter la prise de décisions émotives. Si vous n’avez pas de conseiller ou de conseillère IG, vous pouvez en trouver un ou une ici.

 

Ce contenu, rédigé et publié par IG Gestion de patrimoine, contient des renseignements de nature générale seulement. Son but n’est pas de vous inciter à acheter ou à vendre des produits de placement précis ni de fournir des conseils juridiques, fiscaux ou de placement. Il convient d’obtenir des conseils adaptés à votre situation personnelle auprès d’un conseiller ou d’une conseillère d’IG Gestion de patrimoine.

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