Chaque année, de nombreux Canadiens versent un montant unique dans leur REER tout juste avant le 1er mars, date limite pour y contribuer. Bien qu’il soit préférable d’y cotiser à la dernière minute plutôt que pas du tout, cette façon d’investir n’est certainement pas la meilleure pour faire fructifier notre argent. « Pour beaucoup de gens, cette période de l’année n’est pas idéale pour contribuer à leur REER », observe Todd Sigurdson, directeur de la planification fiscale et successorale à IG Gestion de patrimoine.
Votre portefeuille doit être à l’image de votre vie. Les gens dans la cinquantaine et la soixantaine devraient être plus conservateurs que les jeunes investisseurs.
Heureusement, les REER ne sont pas si compliqués : on y verse de l’argent, en échange de quoi on obtient un remboursement d’impôt, puis on regarde nos placements fructifier jusqu’à ce qu’on puisse y toucher, au moment de la retraite. N’empêche qu’on doit garder en tête certaines considérations à l’approche de la date limite de cotisation… mais aussi tout au long de l’année.
1. Optez pour des versements automatiques
Attendre la date limite pour cotiser à notre REER peut engendrer bien des problèmes. Certaines personnes auront du mal à trouver suffisamment d’argent pour investir et décideront de renoncer complètement à leur contribution ou de verser une plus petite somme que prévu. D’autres s’empresseront de signer un chèque sans vérifier leur droit de cotisation maximal et devront payer une pénalité financière parce qu’ils ont versé trop d’argent dans leur REER.
La meilleure manière d’éviter les bévues de dernière minute est de programmer des versements mensuels automatiques à partir d’un compte chèques. Vous pourrez ainsi contribuer au maximum à votre REER avant la date limite et bénéficier de la stratégie de l’investissement programmé.
2. Établissez un objectif
« Tout le monde a une vision différente de la retraite et il importe que vous déterminiez ce qu’elle sera pour vous », affirme Todd Sigurdson. On devrait tous avoir en tête un objectif d’épargne et s’assurer de faire assez de placements – dans notre REER, mais aussi dans notre CELI et nos comptes non enregistrés – pour pouvoir l’atteindre.
Cet objectif dépend de la manière dont on envisage la retraite, ajoute Todd Sigurdson. Par exemple, si vous aimeriez passer les mois les plus froids de l’année en Floride ou que vous planifiez de nombreux voyages à l’étranger, vous aurez besoin de plus d’économies dans votre REER et vos autres comptes que quelqu’un qui se contente d’une retraite plus modeste.
On doit également tenir compte d’autres éléments, comme les coûts des soins de santé de nos proches. « D’autres dépenses sont à prévoir », soutient Joel Kranc, auteur de Retirement Planning in 8 Easy Steps.
3. Ne faites pas d’emprunt non nécessaire
Certaines personnes empruntent de l’argent pour investir dans leur REER. Il peut s’agir d’une bonne stratégie si on rembourse scrupuleusement ce prêt en moins de 12 mois – et qu’on utilise le remboursement d’impôt pour remettre le compteur à zéro –, mais cela demeure un risque. Un prêt implique des frais d’intérêts et si, pour une raison ou une autre, vous n’arrivez pas à le rembourser rapidement, vous n’en tirerez aucun bénéfice, prévient Joel Kranc.
4. N’ouvrez pas plus d’un compte
Certaines personnes ont plus d’un REER, ce qui complique les choses. On peut facilement oublier combien on a investi dans certains comptes et dépasser notre droit de cotisation maximal. Il peut également être difficile de gérer tous ces placements au moment où on voudra retirer des sommes. « Si vous avez de l’argent investi dans plusieurs institutions, vous risquez de perdre le fil et vos revenus de retraite ne seront pas avantageux sur le plan fiscal », prévient Todd Sigurdson. Il suggère plutôt de contribuer à un seul REER qui, lui, sera bien diversifié. « En faisant appel à un conseiller, vous pourrez créer un portefeuille varié qui correspondra à votre profil d’investisseur et vous permettra d’atteindre vos objectifs de retraite », assure-t-il.
5. Gérez vos investissements
Bien qu’un REER soit conçu pour l’épargne à long terme, il ne suffit pas d’y faire des placements et de les oublier ensuite, affirme Joel Kranc. Quand on vieillit, il est conseillé d’opter davantage pour des obligations, qui comportent moins de risques. « Votre portefeuille doit être à l’image de votre vie, explique l’expert. Les gens dans la cinquantaine et la soixantaine devraient être plus conservateurs que les jeunes investisseurs. »
Cela dit, quels que soient vos choix, évitez de négliger votre REER. Il ne s’agit pas d’un outil à utiliser seulement une fois par année, insiste Joel Kranc. Investissez régulièrement, faites équipe avec un conseiller pour vous assurer que votre portefeuille convient à votre situation, puis… regardez votre argent fructifier !
Parlez à votre conseiller ou conseillère IG pour mettre le processus en marche : il ou elle peut travailler avec vous pour bâtir une stratégie qui tire le maximum de vos déductions d’impôt au titre d’un REER. Si vous n’avez pas de conseiller ou conseillère IG, vous pouvez en trouver un(e) ici.